*En ligne jusqu'au jeudi 29 Avril*
Nous avions rejoint la jeep après avoir pris quelques vivres pour la route et surtout tergiverser durant de longues minutes sur qui nous accompagnerait en plus de Storm. Finalement, ce furent Thomas, Azaldée, Uriel et Allistaire. Cela c'était longuement joué entre lui et Arslan, mais finalement le caractère du dernier avait joué en sa défaveur. Ajouté à l'insistance stressante d'Allistaire dont nous aurions peut-être besoin si des informations nous menaient de nouveaux vers L.N, le choix avait été vite fait. Le plus long ayant été de convaincre le recalé d'accepter notre décision. Nous roulions déjà depuis près de trois heures, le soleil de plus en plus haut dans un ciel sans nuage semblant nous narguer. Le plus raisonnable aurait été d'attendre la nuit pour circuler, mais le temps pressait et nous avions mis toutes les chances de notre côté pour ne pas croiser les forces de sécurité. N'empruntant que les routes secondaires, nous nous étions rallongés mais jusqu'à présent, excepté des animaux délogés et paniqués par le séisme, nous n'avions croiser personnes. Les dégâts n'étaient pas très visible dans les campagnes que nous traversions et cela semblait s'amenuiser à mesure que nous montions vers le nord.
Uriel venait de remplacer Storm au volant et nous en étions à notre deuxième paquet de gâteaux ramollis quand Azaldée se redressa brusquement. Elle était installée à côté de moi, dans l'un des deux sièges minimalistes ajoutés dans le coffre.
— Dès que je te le dirais, tourne à gauche, cria-t-elle pour se faire entendre du chauffeur malgré le vacarme assourdissant du moteur.
— Comment fais-tu pour te repérer, on est en plein milieu de nulle-part ? s'étonna Allistaire, dont l'humeur n'avait fait que s'assombrir au cours du trajet.
— Tout comme vous, nous avons nos petits secrets, lui répondit-elle toute son attention fixée sur l'extérieur.
— Tu sais, depuis quelque temps, nous ne sommes plus trop fan des secrets ! ironisa Thomas en se retournant vers elle, son regard la sommant de s'expliquer.
— Des balises magiques, visibles que de nous, sont disséminées le long de la route.
Je regardai à mon tour par la vitre sale, mais Allistaire avait raison, hormis quelques arbres disparates et des champs identiques à perte de vue, il n'y avait rien à voir.
— Tu tourneras à gauche dans trois cents mètres.
— Maintenant ! dit-elle une poignée de secondes plus tard.
— Hein ? Mais c'est un champ !
— Vas-y, discute pas !
Uriel ralentit et s'engagea prudemment sur l'accotement. Mais au lieu de cahoter au moment de franchir le fossé, les roues glissèrent sans accroc.
— Ne roule pas trop vite car plus loin il y a des nids de poule.
— Mais punaise, comment tu peux savoir ça ?! Normalement les sorts de camouflages se dissipent lorsqu'on les traverse.
— Ce n'est pas un sort de camouflage. C'est un sort d'illusion totale. Beaucoup plus puissant mais aussi beaucoup plus complexe à créer. Les cinq plus puissants sorciers de notre convent ont dû s'unir pour lancer celui-là.
— Pour le total, tu repasseras ! Visuellement on se trouve bien dans un champ de patate, par contre on sent bien que la voiture roule sur une route et pas sur de la terre, lui fit remarquer Allistaire. L'illusion n'est pas parfaite.
— C'est parce que le sortilège s'amenuise avec le temps. C'est le signe qu'il est temps de le renforcer. Je ferais un rapport en arrivant. Là, arrête-toi ! ordonna-t-elle brusquement à Uriel qui pila, nous envoyant presque embrasser le dossier de siège devant nous.
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Lupus Nostrum
ParanormalSuite au plan machiavélique de Ivory consistant à lâcher une horde de loup-garou sur les humains, le temps de la conciliation est révolu. Les métamorphes sont désormais traités comme des monstres et des parias et forcés de se cacher ou de se défend...