Chapitre 38-1

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*En ligne jusqu'au dimanche 02 Mai*


Le réveil fut brutal et...sportif ! Car certes ils avaient eu la gentillesse de nous laisser dormir ensemble mais ils n'avaient pas pensé à nous fournir un lit double ! Le dortoir n'était meublé que de lits superposés en bois où nous avions galéré pour nous caler sur l'une des couchettes inférieurs. Exténués, nous n'avions pas eu de mal à nous endormir mais lorsqu'une sonnerie aigrelette et stridente retentit soudain, Nicolas se cogna la tête dans la couchette du dessus en se redressant trop vite et je me retrouvai sur les fesses, assise sur le parquet.

« Il est actuellement dix-huit heure trente » énonça une voix pré-enregistré au timbre de casserole. « Dites – ok – si vous êtes réveillés. Sinon, l'alarme se déclenchera à nouveau da... »

— Ok ! criâmes-nous en cœur, d'une voix encore enrouée par le sommeil, coupant la chique à l'ordinateur criard.

— Comment veux-tu ne pas être réveiller avec un tel boucan, maugréa Nicolas tout en se frottant le front.

— Ça va ta tête ? lui demandai-je en essayant de réprimer mon envie de rire.

— Et ton postérieur ? me répondit-il en se levant et en se cognant l'orteil dans le pied de lit. Punaise, mais ils ont entendu parler des King-sise ?!

— J'en connais un qui est de mauvais poil ce soir, m'exclamai-je dans un éclat de rire avant de me relever à mon tour.

Nicolas grogna avant de me lancer un coup d'œil torve. Puis, je vis les commissures de ses lèvres se redresser. Il résista mais finit par perdre la bataille et se mit à rire en me prenant dans ses bras. Mes lèvres trouvèrent les siennes avec la force de l'habitude et notre hilarité se dissipa tandis que nous nous embrassions. Nos mains glissèrent sous nos tee-shirts et notre baiser s'approfondit.

— A quelle heure nous devons rejoindre Riwanon, déjà ? me demanda Nicolas, en bataillant avec l'attache dorsale de mon soutien-gorge.

— Dix-neuf heure trente, lui répondis-je, le souffle déjà court en le poussant vers l'un des lits.

Arrivés à l'aplomb du meuble massif, nous nous entreregardâmes.

— Et puis merde pour le confort ! grogna Nicolas en arrachant le matelas de son cadre en bois pour le jeter par terre.

— Pourquoi on n'a pas pensé à ça tout à l'heure ? commentai-je alors que je le poussais doucement sur le couchage improvisé.

Trois coup frappés à la porte nous arrachèrent une grimace simultanée tandis qu'un « oui » peu amène sortait des lèvres de Nicolas.

— La réunion a été avancée d'une demi-heure, nous dit Uriel à travers la porte. Éole vous attend dans le couloir.

Un grognement de frustration sortit de la gorge de Nicolas tandis que je me mettais à rire sans pouvoir m'en empêcher. Nous nous relevâmes et tandis qu'il remettait la literie à sa place, je rectifiai ma mise débraillée et enfilai le polaire noir à zip par-dessus mon tee-shirt vert d'eau. Lorsque nous ouvrîmes la porte quelques minutes plus tard, Uriel nous attendait devant le battant, un sourire goguenard sur les lèvres.

— Dommage qu'ils n'aient pas poussé l'esprit zen jusque dans le réveil ! Surtout pour m'entendre dire que je devais rester là, commenta Allistaire en baillant, debout devant l'entrée du dortoir d'en face.

— Comment ça, tu dois rester là ? répéta Nicolas en refermant le battant derrière nous.

— Éole vient de nous dire que seuls vous trois étaient convié au rendez-vous, nous expliqua Storm en sortant à son tour de la chambre. Et je ne pense pas qu'il y ait de place pour la négociation.

Lupus NostrumOù les histoires vivent. Découvrez maintenant