Chapitre 7 - Ashley

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Sous fond de mon enfance, je voguais entre rêves et cauchemars. Toutes ces images qui défilaient, je désirai m'en détacher pour revenir à la réalité. Après une cinquième tentative, je réussis enfin à ouvrir les yeux. Brusquement, je tentai de me lever pour m'échapper aussi de cette réalité, seulement, les bras et les jambes de Jack m'emprisonnaient, me gardant précieusement tout contre lui.

— Tu es réveillée? gémit Jack.

À sa voix pâteuse, Jack aussi s'était laissé attraper dans les filets du sommeil. Ce n'était sans doute pas le meilleur moment, mais il fallait que je m'excuse.

— Désolée d'avoir dérapé, confiai-je de manière quasi inaudible.

Pour faire plaisir à Jack, je pivotai mon buste pour me lier à ses yeux. Du dos de la main, il parcourut délicatement l'arrête de mon nez.

— Ashley, ne t'excuse jamais de te montrer telle que tu es. Jamais, tu m'entends! Quand comprendras-tu que j'aime tout chez toi, tes joies, tes peines, tes moues boudeuses, tes éclats de rire, tes crises d'angoisse, tes folies? Tout!

Deux de ses doigts s'enroulèrent autour d'une de mes mèches de cheveux. Il m'invitait à prendre la parole et connaissant son entêtement mieux valait que je collabore.

— C'est pour elle...du moins à cause d'elle que je me suis spécialisée en chirurgie cardiaque. Enfant, je pensais que si je savais réparer les cœurs alors plus personne ne souffrirait à cause de moi.

— Quand prendras-tu conscience que tu fais le bonheur de ce que tu laisses entrer dans ta vie? Tu es une femme brillante, généreuse et belle. Sans oublier ton côté légèrement cinglé, ajouta-t-il en m'embrassant le front.

Allongée sur mon lit d'enfant, je n'éprouvais plus aucun doute sur tous les bienfaits que Jack m'apportait. Sa présence m'était précieuse, indispensable.

— Merci d'être toi, murmurai-je. Merci de tout aimer chez moi, même si avec cet aveu, maintenant je doute légèrement de ta santé mentale.

Son visage se fendit de ce sourire qui me faisait chaque jour me rapprocher un peu plus de la limite que je m'étais fixée.

— Alors voici la chambre où tu jouais à la dinette et à la Barbie, ajouta-t-il en m'attrapant par les hanches pour m'assoir à califourchon sur son bassin.

Intérieurement, je le remerciai de ne pas m'embêter sur la signification de mes derniers mots. Aujourd'hui, j'avais eu mon trop plein de révélations pour les deux prochaines années.

D'un mouvement de tête, je balayai la pièce au papier peint violet, turquoise et anis. Pas une once de rose. Déjà petite, je détestais cette couleur. Mon lit en baldaquin blanc trônait au milieu et sur une étagère contre le mur, des livres pour enfant étaient rangés. Depuis la fenêtre, j'apercevais l'arbre que Jacob s'était promis d'abattre pour m'empêcher de prendre la fuite avec un garçon.

— C'est bien ma chambre, confirmai-je en ramenant mes paumes au-dessus sa poitrine. Déjà à cette époque, je n'étais pas une enfant ordinaire.

— Donc pas de poupées, de dinettes et de Barbie.

Ma grimace de dégoût le fit glousser. Si être à ses côtés signifiait que je serais toujours récompensée par ses craquantes fossettes, alors oui, je tenais à le garder prêt de moi. Grâce à lui, le ciel obscur planant au-dessus de moi s'était éclairci. Les nuages s'étaient dissipés pour laisser revenir le soleil.

Sans réfléchir, je sautai du lit.

— Suis-moi, je vais te montrer quelque chose.

Tout en prenant soin de ne pas m'appesantir sur la porte en face de celle de ma chambre, je me rendis au bout du couloir et empruntai l'escalier conduisant aux combles. Pendant que je montais les marches, suivie de prêt par Jack, mes fesses furent le sujet de toutes ses attentions. À travers mon jean, il s'amusait à les presser.

Notre valse en trois temps - tome 2 - Et siOù les histoires vivent. Découvrez maintenant