Imagine Chris Evans'

Tatouage / Chris Evans

-Pourquoi tu ne t’inscris pas ?

-Pardon ?

Tu tournes rapidement ta tête vers la gauche en provenance de la voix, tes yeux tombant sur un jeune de ton âge, environs quinze ans, son sac à dos tenant sur une de ses épaules, sa casquette en arrière.

-Pourquoi tu ne t’inscris pas ?

-Oh, euh, je ne suis pas faite pour le théâtre.

-Tu ne peux pas savoir si tu n’essaies pas. Il attrape le stylo qui pend à la ficelle, écrivant rapidement son nom dans une des casses. Tu t’appelles comment.

-Euh, Y/n, pourquoi ?

-C’est quoi ton nom de famille, Y/n ?

-Y/F/N. Qu’est-ce que tu fais ?

Tu passes sous son bras, regardant la feuille alors qu’il termine d’écrire.

-Hé ! T’as pas le droit de faire ça ! C’est à moi de décider si je m’inscris ou non dans le club de théâtre !

-T’as besoin d’aide pour savoir quelle pièce jouer pour l’audition ? Il te regarde, ignorant ta colère.

-Putain mais t’es vraiment un abrutit !

Il t’avait aidé. Il t’aidait tout le temps, même lorsque vous étiez tous les deux inscrits dans le club de théâtre. Vous alliez devoir jouer ensemble pour la pièce. Un couple, un peu cliché : le sportif qui tombe amoureux de la petite intelligente et coincé du lycée.

Vous avez reçu un ordre de l’enseignante du théâtre : passer du temps ensemble et apprendre à se connaître.

Tous les jours à la sortie des cours il te raccompagne chez toi après avoir déposé son petit frère Scott à la maison. Ton père ne l’aimait pas vraiment. De toute manière, ton père n’aime personne qui s’approche trop près de sa fille. Surtout depuis ce qu’il s’était passé avec l’ex de ta mère biologique. Tu vis seule avec ton père et ton frère dans une petite maison, dans un coin éloigné de la ville, pas vraiment bien fréquenté. Donc d’une certaine manière, il était rassuré que tu n’es pas à faire le chemin seule.
Puis un jour, en faisant le chemin, il t’a pris la main. Délicatement, te laissant la possibilité de partir et de reculer si tu en avais le besoin. Mais tu le regardes simplement, rougissant un peu.

C’est à partir de ce jour-là que vous êtes devenu quelque chose sans même vous en rendre vraiment compte. Et c’était ce qu’il y avait de plus beau dans votre histoire : le naturel avec lequel tout s’est passé.  

-Tu veux venir manger un bout chez moi ? Ma mère rêve de te rencontrer.

-Je ne veux pas gêner ta famille, Chris.

-Tu ne gênes personne, et tu le sais. On pourra s’entraîner un peu après comme ça.

-J’ai des devoirs à faire.

-Je sais que tu les as déjà faits. Tu fais tout en avance.

-Uhg, je te déteste.

Tu le suis dans sa maison, te mettant rapidement à courir quand tu le vois prendre trop d’avance par rapport à toi sur le petit chemin.

-Mais attends-moi, au moins !

Il rigole, attrapant ta main alors que vous grimpez ensemble les quelques marches du porche.

-Maman, on est là !

-Chris ! Te voilà ! Viens m’aider avec le linge s’il te plaît !

Une femme blonde, déborder, un panier de linge en main arrive dans le couloir, s’arrêtant nette quand tu vous vois tout les deux. Tu lâches la main de Chris avec précipitation, gêné de te montrer comme ça devant sa mère et Chris tourne la tête vers toi, fronçant les sourcils.