Chapitre 2 - 8 : Pluie d'automne (Riza)

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Petite annonce avant le chapitre : mon post d'aujourd'hui est le dernier du point de vue de Riza, et je vais en profiter pour faire une pause dans la publication. Je pars enfin en vacances, et comme je ne sais pas à quoi ressemblera l'accès à internet et que j'ai vraiment besoin d'un break, je vais arrêter de publier pendant le temps. 

Promis, les chapitres seront de retour début septembre au rythme habituel ! Et si d'ici-là, vous vous êtes en manque de lecture, n'oubliez pas que j'ai publié plusieurs BD sur Mangadraft (le lien est en profil)

En attendant, bonne lecture !


.oO°Oo.

J'eus un sourire triste. Cela avait quelque chose de touchant et dérangeant à la fois de voir comment cette dame s'était attaché à la terrible Mary Fisher, celle qui avait mis le chaos dans notre QG. J'imaginais un instant le choc que représenterait la rencontre entre Hewitt et cette vieille dame affectueuse.

Il faut croire que tout le monde est humain, au fond...

— Pauvre petite... morte assassinée... je n'arrive pas à le croire, soupira-t-elle avant de s'enfiler un nouveau verre d'eau-de-vie sous le regard décontenancé du Sergent et de son assistant. Elle n'était pourtant pas du genre à chercher des histoires.

— Vous ne connaissez personne qui pourrait lui en vouloir de quelque manière que ce soit ? Des personnes qui auraient eu un comportement suspect ?

— Vraiment, non... C'était une petite souris, tout juste si ses voisins étaient au courant de son existence... Je ne comprends pas comment quelqu'un a pu s'en prendre à elle.

Je voyais le visage du Sergent s'assombrir au fur et à mesure de ce que disait la vieille dame, visiblement déçu de ne rien apprendre de nouveau. Nous avions déjà remarqué sa discrétion et son efficacité, celle-là même qui lui avait permis de se frayer un chemin si haut dans l'armée sans se faire remarquer. Il lui posa quelques questions, sur la fréquence à laquelle elles se voyaient, ce qu'elle disait de l'armée, une éventuelle famille... Mais une pensée se détacha, et prit bientôt toute la place. Je pris le dossier et fouillai rapidement à l'index, cherchant une information qui me paraissait importante. À l'entrée « clef(s) », je ne trouvais que quatre références que je consultai en silence, sans trouver ce que je cherchais. Je relevai la tête du dossier et profitai d'un instant de silence pour demander poliment.

— Excusez-moi Madame... J'aurai une question à vous poser.

— Tout ce que vous voulez, Mademoiselle.

— Vous dites qu'elle arrosait vos plantes vertes en votre absence... Cela signifie qu'elle possédait un double de vos clés, n'est-ce pas ?

— En effet, je lui en avais confié un double, pour relever le courrier, entretenir l'appartement, au cas où il y aurait eu un problème. Vous savez, une inondation, par exemple...

Je hochai la tête.

— Pouvez-vous nous montrer vos clés s'il vous plaît ?

Elle fouilla ses poches et nous les tendit d'une moins tremblante que tout à l'heure. À ce qui semblait, l'alcool lui avait remis les idées en place. Je me tournai vers le Sergent.

— Avez-vous vu des clefs similaires dans les effets de Mary Fisher ?

— ... Non... nous avons trouvé plusieurs trousseaux, mais que je sache, nous avions trouvé à quoi correspondait chacune des clefs.

— Cela veut dire qu'elle ne les avait plus...

— Est-ce qu'elle s'en serait débarrassée ? Ou se les serait fait voler ?

Bras de fer, gant de velours - Quatrième partie : En coulissesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant