Chapitre 7 - 7 : Images et reflets (Roy)

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Soudainement, le gâteau explosa. Ce n'était pas une bombe, mais une silhouette qui venait d'en jaillir, éclaboussant la table et les convives d'éclats de biscuit et de meringue. Je sursautai de surprise en me prenant de la crème au beurre sur ma veste, et levai les yeux en me demandant quelques secondes si c'était une menace ou un cadeau imprévu des témoins. En voyant une petite blonde en robe de satin rose et blanc pleine de rubans et dentelles saluer l'assemblée en enjambant ce qui restait du gâteau, j'en arrivai à la seconde conclusion.

Que Mary Fisher soit une terroriste infiltrée, soit, mais que ce petit brin de fille soit une menace, je n'arrivais pas à le concevoir. Après une seconde d'agacement en pensant que mon costume taché était bon pour le pressing, je décidai de ne pas me gâcher ma première sortie depuis des jours et appréciai le spectacle. Entre les cuivres et le piano d'un côté, et la danseuse de l'autre, je pouvais difficilement me plaindre.

Ses mains gantées de rose virevoltaient, sa robe tape-à-l'œil couvrait ses bras de dentelle blanche, mais dévoilait un décolleté à balconnet mettant d'autant plus sa poitrine en valeur qu'en dessous, sa robe s'ouvrait jusqu'à la taille, laissant voir une peau couverte par un simple laçage de rubans de satin. Sa jupe déjà courte était retroussée et ornée de beaucoup trop de roses en tissu et de rubans qui se soulevaient à chaque mouvement, laissant voir deux rangées de jupons à dentelles. Sa tenue était bien trop kitsch pour moi, mais la fille était suffisamment mignonne pour que je pardonne le mauvais goût de celui qui l'avait habillée.

Comme elle faisait des entrechats en se déplaçant sur la table, je me précipitai pour écarter mon verre de vin, imité par mes voisins de tablée, et je ne pus m'empêcher de laisser mon regard remonter le long de ses jambes lacées par les rubans de ...

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Comme elle faisait des entrechats en se déplaçant sur la table, je me précipitai pour écarter mon verre de vin, imité par mes voisins de tablée, et je ne pus m'empêcher de laisser mon regard remonter le long de ses jambes lacées par les rubans de ses chaussures de danse recouvertes de satin rose.

Vraiment, je n'allais pas me plaindre... et vu le regard de mes voisins, personne n'en avait l'intention. Un sourire réjoui me vint aux lèvres. Après un coup d'œil rapide à ma gauche, qui me confirma que Kramer était heureux comme un gosse, mon regard revint vers la danseuse qui s'était lancée dans un grand écart qui arracha quelques sifflements admiratifs et laissa voir un panty de dentelle. Les témoins étaient restés relativement sages dans leur choix de distraction, mais cela suffisait manifestement à échauffer les esprits.

Elle se redressa, et comme elle se trouvait un peu plus loin de moi, étincelant presque dans la lumière des projecteurs, je détaillai un peu plus son visage qui me sembla étrangement familier, sans que je puisse mettre le doigt sur la personne qu'elle me rappelait. Elle tourna la tête, et ses boucles d'oreille en forme de roses se balancèrent lourdement devant les anglaises blondes de ses cheveux. Je la scrutai attentivement, étudiant ce visage éclairé d'une joie simple et sans mélange. Manifestement, elle prenait plaisir à danser, ici et maintenant, et cette émotion était communicative, faisant oublier qu'il restait un peu de maladresse dans ses gestes. Elle était jeune, sans doute, débordante d'énergie, plus attendrissante que sexy à mes yeux.

Bras de fer, gant de velours - Quatrième partie : En coulissesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant