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Chapitre 52 : Comme un livre ouvert

Point de vue de Shoto.

La vue est belle, c'est rare que je fasse attention à ce genre de détails. Cela fait quelques instants que Hisae admire les feux d'artifice, ses yeux brillent. On dirait une enfant qui voit pour la première fois des lumières qui étincellent dans le ciel noir.

À quoi elle pense ? Elle semble si heureuse et triste à la fois, c'est déconcertant. Ses cheveux bougent au rythme du vent, et les lumières éclairent ses joues rosés.

- Ça te plaît ? Je lui demande et elle semble complètement hypnotisée par le spectacle, ça ne me dérange pas, au contraire.

- Oui, énormément. Elle sourit, mais je fronces mes sourcils quand je vois des larmes perler sur ses pommettes. Ce sont des larmes de joies ?

- Merci Shoto...

Elle me dit la voix douce, et je sens mon cœur se serrer. Je déteste ça, cette sensation me semble incontrôlable quand elle apparaît. Mes lèvres s'étirent doucement et je suis content que cela lui plaise.

- De rien.

Je lève enfin mes yeux pour admirer à mon tour les feux d'artifices. C'est vrai que c'est beau, j'accorde très peu d'importance à ce genre de détails en général. Et pourtant, quand je vois Hisae ainsi, je me dis que finalement, je peux comprendre pourquoi ça lui fait tant plaisir.

Elle qui aime tant admirer la vie qui l'entoure, que ce soit de jour ou de nuit. Elle profite toujours des instants silencieux, je la regarde pendant ces moments auxquels, elle, elle ne fait plus attention aux personnes qui l'entourent.

Après dix minutes de spectacle, le ciel redevient noir, un peu brumeux à cause de la fumée. Je souffle doucement du nez et abaisse mon regard vers Hisae. Ses mains sont accrochées à la barrière devant nous, les yeux rivés sur le ciel encore.

- Ça va ?

Je lui demande un peu inquiet qu'elle ne bouge pas d'un centimètre. Est-ce qu'elle est triste ? Ou juste nostalgique ?

- Oui, c'est juste que... je voulais rester encore un peu.

Elle serre la barrière de ses fins doigts et je me décide à me rapprocher pour être complètement à ses côtés. Je pose mes avant-bras là où elle a ses mains en me penchant en avant. Elle est désormais derrière moi, tandis que j'ai désormais une vue prenante sur la ville entière.

- Rien ne nous oblige à partir.

- Je sais... mais je ne voulais pas que cela te dérange.

Je peux déjà l'imaginer rougir en disant ça dans mon dos. J'esquisse un léger sourire amusé avant de secouer de la tête.

- Pourquoi ça me dérangerait ?

- Euh, eh bien... je ne sais pas.

Je prend une inspiration et me retourne cette fois-ci vers elle en appuyant mon dos et mes coudes sur la barrière.

- Tu as peur ? Que je ne sois pas content d'être ici ?

Elle semble surprise par mes questions, ses yeux s'ouvrent et elle détourne quelques secondes le regard ailleurs avant de le baisser en se pinçant les lèvres.

- Non, c'est pas ça...

Je fronces subitement mes sourcils surpris par sa réponse, je ne comprends pas. Elle semble mal à l'aise, comme si elle se retenait de me dire quelque chose me concernant. Qu'est-ce qu'elle essaie de me dire au juste ?