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Chapitre 55 : Discussion réconfortante

Je referme mon livre, souffle doucement et me lève de ma chaise pour me poster devant ma fenêtre. Le ciel est noir, étoilé, malgré tout éclairé par les lampadaires et les bâtiments de la ville.

Tout est silencieux, très silencieux. Mon esprit divague, je me sens de nouveau seule. Je suis restée toute l'après-midi dans ma chambre, j'ai pleuré, puis je me suis mise à réviser, pour me changer les idées. Deku et Ochaco sont passés pour savoir comment j'allais.

J'ai essayé de faire bonne figure, j'ai rassuré Midoriya par rapport à ce qu'il c'était passé ce matin. À vrai dire je ne voulais plus en parler. Puis j'ai songé à appeler ma mère, je ne l'ai pas eu la dernière fois au téléphone, mais je me suis retenue. On a jamais été réellement très proche, mais je voulais avoir un avis féminin extérieur. Enfin je crois que c'est ce que font les filles avec leurs mère en général non ? Comme demander des conseils ou pour se sentir rassuré quand ça ne va pas. Je n'ai jamais réellement eu ce genre de complicités avec elle. Peut-être qu'avec du recul et un peu de distance je voulais essayer pour voir ce que cela faisait, mais j'ai préféré abandonner l'idée.

Je sors mon téléphone et balaye d'un coup d'œil rapide mes contacts. Je ravale ma salive et appuie sur un prénom. J'apporte le téléphone à mon oreille et entends la sonnerie retentir. Mon cœur s'accélère et je me bloque quand j'entends la personne décrocher.

- Allô ?

Ma respiration se coupe et je raccroche rapidement. Je colle mon téléphone contre ma poitrine, les mains tremblantes. Pourquoi je l'ai appelé ? Il va trouver ça bizarre...

Puis je sursaute quand mon portable se met à sonner à son tour, je le regarde rapidement et voit cette même personne me rappeler. Je me mord la lèvre inférieure et prend une grande inspiration avant de décrocher.

- Allô ? Hisae ?

J'esquisse un sourire en entendant sa voix et cela me fait un pincement au cœur. J'ai l'impression que ça fait une éternité. Je ravale ma salive mais aucun sons n'arrive à sortir à cause du stress. Il semble le remarquer puisqu'un petit ricanement se fait entendre de sa part au bout du téléphone.

- Quoi t'es devenue muette depuis la dernière fois ?

J'esquisse un sourire et souffle du nez en abaissant mes yeux à mes pieds. Ça fait du bien de l'entendre malgré tout.

- Bonsoir Haru...

Je lui dis la voix timide et tremblante et celui-ci semble lâcher un soupire amusé.

- Ah enfin, je commençais à m'inquiéter.

- Oui pardon.

- Pardon ? Pourquoi tu t'excuse ?

- Je... de t'avoir raccrochée au nez tout à l'heure.

- Ah ça, oui effectivement je ne m'y attendais pas.
Il ricane une seconde fois et je me pince les lèvres gênée, il doit me trouver bizarre.

- Alors... j'espère que je ne te dérange pas.

J'ai l'impression que ça fait une éternité que je ne lui ai pas parlé, il y a encore une certaine gêne et timidité de l'avoir au bout du téléphone comme si de rien était.

- Non pas du tout, je sortais d'un entraînement et toi ? Que me vaut cet appel ?

- Je venais de terminer mes révisions et...moi-même je ne sais pas pourquoi j'ai voulue t'appeler.

Je lève les yeux au ciel, mes réponses sont nulles. Pourquoi j'ai voulue l'appeler ?

- Oh allez Ushida, dit-moi tout.