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— Bon Léo ta tante est encore partie vagabonder donc on fait quoi ?
Mon chat roux miaule avant de repartir dans ma chambre et je reste plantée, debout, au milieu du salon, encore en sous vêtements et en teeshirt. Je viens tout juste de terminer mon brushing et je ne sais plus quoi faire de ma soirée. Il est déjà deux heures et le sommeil n'est pas de la partie.
— God, qu'est-ce que je m'ennuie, je souffle en tombant sur mon canapé.
Je scrute mes jambes parfaitement épilées et brillantes grâce à ma crème. Je passe mes mains dessus et scrute mon corps tout en écoutant d'une oreille le film d'action que j'ai mis en mode aléatoire sur Netflix. Je jette un coup d'œil sur mon téléphone, rien. Je crois que je suis la seule à ne pas être de sortie sur Paris. Même mon chat ne désire pas rester avec moi, m'enfin c'est commun.
Je termine de boire ma canette d'ice tea lorsque la sonnerie de l'appartement retentit. Je devine que Cha rentre soit de sa soirée après que celle-ci soit devenue chaotique ou qu'elle rentre car elle est trop fatiguée. Je trottine vers l'entrée et ouvre la porte en grand.
Charlotte est devenue baraquée, blonde au dégradé brun, au regard sombre et cerné.
— Polak ? je demande.
Il me reluque de haut en bas, je réalise maintenant que je suis clairement en culotte devant lui et mes joues me brûlent lorsque je le vois sourire calmement. Il s'approche de moi et embrasse mon front. Je referme la porte.
— Je reviens, je vais mettre un truc.
Il ne répond pas et s'installe confortablement sur le canapé, quant à moi, j'enfile le premier short qui traîne et je le rejoins. Il a l'air ennuyé, il ne parle pas, n'a aucune émotion visible sur le visage et ne semble même pas intéressé par ma compagnie.
— Ça va pas ?
Il hoche la tête, mollement sans même tourner la tête vers moi et je me pince les lèvres. Je le scrute, il ne s'est pas rasé depuis au moins une semaine, on dirait même qu'il est plus âgé avec cette barbe et ses cheveux commencent à être un peu plus longs que d'habitude. Ses cheveux bruns naturels sur le côté contrastent avec son blond artificiel.
— Mh, on peut changer de film si ça t'intéresse pas.
— Jm'en fou Kenzie, il finit par dire.
Sa voix est rauque, dure, grave et je déglutis. Il retire son sweat qu'il pose contre le dossier du canapé et je fixe de nouveau ses bras musclés qui se contractent. Il soupire et ferme les yeux, il ne parle pas pourtant j'ai la nette impression qu'il en a lourd sur la conscience. Je m'approche donc de lui et m'assois proche, je viens poser son bras sur moi et débute une série de caresses qui, je l'espère, le calmeront.
