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Je récupère ma sacoche avant de refermer la porte du coffre de ma voiture, je souffle afin de retirer les cheveux qui me collent au visage dû au vent. J'arrive enfin à ouvrir la porte de l'immeuble et j'appuie sur le bouton de l'ascenseur, certainement pas motivée à monter sept étages.
À l'intérieur de celui-ci, mes lèvres sont emprisonnées par mes dents et je sens les battements de mon coeur s'accélérer considérablement, n'ayant pas forcément envie de venir ici aujourd'hui, pour une bonne et claire raison :
Je dois annoncer à Enzo que je ne continuerai plus son aide au soutien.
Depuis septembre, j'ai eu le temps de créer d'énormes liens avec le petit et j'ai pu voir ce que je lui avais apporté, il m'avait bien évidemment apporter aussi beaucoup de choses et en dehors de Mathieu qui s'était immiscé dans tout ça, Enzo reste un garçon avec qui j'ai adoré passer des moments et être l'épaule sur laquelle il pouvait se poser parfois quand tout était trop compliqué. Je garderai toujours une affection immense envers lui et j'ai même peur de me mettre à pleurer lorsque je vais lui annoncer que je ne le reverrai plus. Du moins plus autant et plus dans le même contexte. Je n'imagine même pas sa réaction lorsque possiblement un jour, je viendrai ici mais pour voir Mathieu et non pas Enzo qui n'est toujours au courant de rien.
Je frappe à la porte et c'est Marta qui m'ouvre en souriant, elle a été tenue au courant par ma responsable de la décision à prendre et je suis rassurée qu'elle soit présente.
— Enzo, Mackenzie est arrivée.
Je souffle un bon coup et rentre dans l'appartement, dès que je vois Enzo, j'ai envie de m'enfuir lorsque je le vois me sourire et mon coeur se serre.
— Kenzie ! T'es trop belle avec ta robe !
Je l'enlace et accentue ma prise contre son corps, j'ai juste l'impression que je ne vais pas réussir à lui avouer que c'est la dernière fois que je viens l'aider.
En effet, Enzo n'a même plus besoin de soutien, il devient déjà assez grand et il est important pour lui de devenir autonome avec tout ce que je lui ai déjà appris.
On se pose comme d'habitude depuis septembre sur la table du salon, Marta m'offre un cappuccino et je la remercie. On débute notre séance et je retrouve facilement le sourire en voyant les efforts d'Enzo et son évolution.
— Je suis trop fière de toi Enzo, c'est parfait, deux fautes seulement.
— C'est grâce à toi ! Heureusement que t'es là.
Mon coeur en prend un coup, j'entends la porte claquer et je devine que mon blond vient d'entrer, mon souffle se coupe à la vue de mon copain essoufflé, luisant, il vient sûrement de courir avec Victoire car la chienne se met à courir vers son panier. Il embrasse Marta et vient nous rejoindre, mon coeur bat comme un hystérique et je meurs d'envie d'embrasser Mathieu.
