CLAMART,2019.
Je crie le prénom de ma chienne pour qu'elle revienne vers moi alors qu'elle s'est mise à courir comme une fusée sur le chemin là où je nous ai amenés courir. J'avais besoin de me dépenser et le studio me tentait pas assez, étonnamment j'avais besoin de quelque chose de plus physique et c'est bien pour ça que je suis essoufflé tellement j'ai couru jusqu'à en perdre mes poumons déjà bien usés.Je rattache Victoire à sa laisse et je rebrousse le chemin vers le parking où ma voiture est garée, ma chienne monte côté passager sur le tapis et je démarre jusqu'à chez Mamie. Il est déjà seize heures trente et j'ai pas vu le temps passer, à vrai dire, j'ai trop de trucs à faire, du moins je m'oblige à m'occuper un maximum ces temps-ci et ça a l'air d'être constructif et de m'aider dans un certain sens. Même si au fond, alors que j'essaie d'oublier la brune que j'ai rejeté, je pense encore plus à elle au point d'être trop inspiré par sa personnalité, son corps et tout ce qui la construit.
— Viens là ma fille, je dis.
Ma chienne me suit jusqu'à l'immeuble et il me suffit d'ouvrir la porte pour qu'elle se mette à courir dans les escaliers pour monter à l'appartement, chemin qu'elle connaît maintenant par coeur.
J'ouvre la porte de l'appartement et je n'ai même pas le temps de fermer la porte que j'entends la voix d'Enzo, plutôt son rire qui résonne là où je vis et que la voix de Mackenzie vienne sonner dans mes oreilles. J'ai l'impression de rater un battement et je n'arrive même pas à bouger.
— Oh Victoire ! Pousse toi, j'entends Enzo râler.
C'est foutu, ma chienne m'a cramé et je ne peux même pas repartir et faire comme si de rien n'était. Je retire mes chaussures, frotte mon visage avec mes deux paumes et soupire avant de pencher la tête en arrière. J'ai aucune envie de voir Mackenzie, c'est la dernière chose que j'espérais et j'ai été con de croire qu'elle viendrait plus ici juste parce qu'on se voit plus. J'oublie trop vite où et comment je l'ai connu la première fois.
Je passe le pas de la porte qui mène au salon et je croise le regard de Mackenzie, elle détourne le sien dans la seconde qui suit et je serre la mâchoire. Enzo est là, il ne sait strictement rien et je tiens pas à ce qu'il devine quoi que ce soit, je pense que Mackenzie n'en a pas forcément envie non plus.
Je ressens un mélange de colère, de peine et de rancoeur injustifiées. Pourtant, Mackenzie elle, ne dégage rien, elle est indifférente, impassible et fait comme si je n'existais pas.
Et je lui en suis autant reconnaissant que frustré.
— T'étais où ? Mamie veut te parler, me dit Enzo.
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Kenzie | PLK
Fanfiction« Moi j'suis pas comme tous les autres, mon cœur est pris en otage. » MACKENZIE MOORE | MATHIEU PRUSKI PLK KLEONYE