ROUEN,2019.
Je remets ma capuche sur mon crâne avant d'entrer dans la salle où je vais enfin retourner sur scène et comme d'habitude, Ormaz et Lisko se mettent à brancher la play et poser des coussins par terre alors que Matou rejoins les platines histoire de tester directement le matériel qui va faire résonner les sons que je vais raper ce soir.— C'est chaud ? je demande.
Il hoche la tête et vient directement mettre un peu de son pour nous réveiller. J'ai dû reprendre l'habitude de dormir dans le tourbus et je sais même pas comment j'ai fait pour m'endormir vu le confort inexistant de la couchette. Je m'installe sur l'un des gros coussins et je m'endors à moitié en regardant les gars jouer.
— Polak tu joues ?
J'hoche négativement la tête, toujours les yeux fermés.
— J'suis crevé gros, je maronne.
J'ai pas forcément beaucoup dormi et même si je suis pas un gros dormeur de base, j'avoue être claqué et avoir besoin soit d'une sieste, soit d'une bouteille entière de café. Je décide du coup de m'isoler de retour dans le tourbus après avoir prévenu les gars et je m'allonge sur la couchette, je pense pouvoir supporter le matelas dur comme de la pierre tellement je suis fatigué. Je m'endors en deux deux et je suis partie pour une sieste de quelques heures qui me fait un bien fou.
[...]
J'enfile mon sweat et j'arrange vite fait mes cheveux en pensant au fait qu'il devient urgent pour moi d'aller chez Raphael histoire de rafraîchir ce qui me sert de coupe.
J'attrape mon bigo et rejoins les gars qui ont dû ranger leur salle de jeu improvisée pour préparer la scène, ils sont maintenant dans les loges qui nous ont été données apparement dans l'après-midi alors que je faisais encore ma longue sieste.
Je suis impatient d'entrer sur scène et ce sentiment me quitte jamais, cette sensation d'arriver devant des milliers de personnes et de dégager tout ce que je peux me rend fou, entendre les gens hurler mes paroles et danser pendant que je rape me procure une sensation sans nom et je vide toute mon énergie à chaque concert, c'est vital pour moi de jouer en réel comme ça et je sais pas ce que je ferai si maintenant tout s'arrêtait.
— Gros c'est bon t'es prêt ? me demande Ormaz.
— Ouai c'est bon, je dis en regardant l'écran de mon téléphone.
Je tape du pied alors que je m'assois et Flav vient de rentrer dans la pièce. Il me donne le déroulé du concert, les conditions et les informations dont personnellement je suis pas très intéressé et mon téléphone se met à sonner. Je m'isole et réponds.
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Kenzie | PLK
Fanfiction« Moi j'suis pas comme tous les autres, mon cœur est pris en otage. » MACKENZIE MOORE | MATHIEU PRUSKI PLK KLEONYE