QUINZIÈME ARRONDISSEMENT,2019.
Affalée sur mon canapé, Léo ronronne contre mon cou et j'entends à moitié ce que dit le journaliste à la télé. Mes lèvres sont emprisonnées dans mes dents et je regarde en boucle la vidéo que Mathieu a posté hier soir. C'est lui, sûrement peu sobre, qui chante des paroles d'une musique d'un autre groupe de musique, 13block, et j'ai l'impression que mon coeur reçoit des décharges à chaque fois que je vois son sourire.Je laisse tomber mon téléphone sur le canapé et je soupire. C'est frustrant, cette envie permanente de l'avoir contre moi, de le sentir et le toucher alors que la rancoeur que je ressens contre lui est à son sommet. Je ne supporte autant pas de le voir en face de moi, comme chez sa grand mère l'autre fois, que je ressens le besoin de l'avoir près de moi. Tout est trop contradictoire et je découvre des sentiments, des émotions et des situations dont jamais je n'avais été confrontée auparavant. Tout est différent et je ne sais pas si c'est en mieux ou en mal.
Je ne supporte plus la présence de personne, je suis irritée pour le moindre détail débile et j'ai même refuser de voir mes amis ce soir, Charlotte est donc partie rejoindre Paul et Hugo et j'ai fait mine d'être trop fatiguée et d'avoir des copies à corriger.
Copies qui sont effectivement à corriger mais vu l'état dans lequel je suis, ce n'est pas judicieux. Alors je reste affalée sur mon canapé et je supporte tant bien que mal le fait d'avoir mal de l'absence de Mathieu. Deux semaines se sont passées depuis qu'il m'a laissé, au même endroit, seule, en déclarant que je n'étais franchement pas faite pour lui et depuis, tout est devenu trop compliqué.
[...]
Je rince mes longs cheveux et sors de la douche. Je les brosse alors que soudainement, on sonne à l'entrée. Je fronce clairement les sourcils et pose ma brosse avant d'enfiler mon peignoir, sans même chercher à mettre de sous vêtements car la personne persiste et je commence à être tendue face au bruit de la sonnette.
Je trottine jusqu'à l'entrée et sans précaution, j'ouvre la porte à la volée, prête à insulter la personne qui fait beaucoup trop de bruit pour moi.
— Putain mais ça va p- je me coupe.
Mathieu se trouve devant ma porte, il m'a l'air d'être essoufflé, comme si il avait couru des kilomètres et je fronce les sourcils devant lui.
— Tu fais quoi ici ? je claque.
Il rentre dans même me saluer et ferme la porte derrière lui.
— Je te parle.
Il m'accorde enfin son attention et j'essaie de ne pas réagir à son visage crispé, tendu et à la limite d'être énervé. Je n'arrive pas à contrôler mes émotions et je le trouve terriblement beau alors qu'il jure dans sa barbe en fixant désormais l'écran de son téléphone.
VOUS LISEZ
Kenzie | PLK
Fanfiction« Moi j'suis pas comme tous les autres, mon cœur est pris en otage. » MACKENZIE MOORE | MATHIEU PRUSKI PLK KLEONYE