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Je souffle une nouvelle fois, sûrement la trentième fois en une minute et je frotte mes mains moites contre le jogging que je porte encore alors que Raphaël termine de me coiffer.
— Frère, détend toi...
— T'es drôle toi... je maronne.
Il fait déjà chaud, trop chaud pour moi alors que l'on est en Mai seulement et je me rends compte que les battements de mon coeur sont trop rapides, du moins plus rapides que la normale.
Parce que dans trois heures, ici, à Cassis, après des mois de galères, de pleurs, de conflits qui finissent au lit et de rendez-vous incessants, je vais enfin épouser la femme qui aura changé ma vie, qui m'aura donner tout ce qu'elle avait pour faire de moi l'homme le plus comblé et toutes mes peurs et mes angoisses refont surface.
Car j'ai peur soudainement que d'un coup, Mackenzie veuille plus m'épouser, qu'elle se rende compte qu'elle m'a jamais pardonné pour ce que je lui ai fait, que je suis pas celui qu'elle veut ou je ne sais quoi. Trop d'idées qui m'ont même empêché de dormir et j'ai voulu rejoindre ma fiancée dans son lit, dans la villa qu'elle a loué avec ses amies pour le séjour mais Madame m'a bien recalé en me disant qu'on devait seulement se voir désormais la prochaine fois, à l'église, habillé en condition et j'ai qu'une hâte, l'embrasser comme un fou.
Je suis autant surexcité que pétrifié, Mackenzie aura toujours été une femme incroyablement charismatique, douce mais en même temps sauvage, amusante mais stricte, un mélange qui parfois m'aura sonné et je sais pertinemment que voir ma belle brune dans sa robe de mariée m'achèvera pour de bon et mon coeur finira par exploser pour cette femme que j'aime tant. Cette femme qui pourtant n'a pas reçu que du bon de moi. Mais aujourd'hui, c'est la preuve ultime de la force de notre amour, de la pureté de nos sentiments et je ne peux pas être plus fier de nous que maintenant.
— Ça frappe.
— C'est qui ? je demande.
Deux brunes que je reconnais bien entrent dans ma chambre et je sourie comme un con en voyant ma mère ainsi que Mamie. Les deux femmes ont des coeur dans les yeux, un sourire jusqu'aux oreilles et mon coeur gonfle. Je me relève après avoir retiré le tablier qui me protégeait de la chute de cheveux et je viens enlacer les deux femmes fortement et longuement. J'embrasse leur front.
Aujourd'hui est un jour exceptionnel, un jour que je ne peux pas me permettre d'oublier, même juste d'oublier ce que j'ai mangé à l'entrée de mon repas de mariage, c'est infaisable. J'ai embauché un tas de photographes pour qu'ils puissent capturer ce jour si précieux pour moi et que j'en garde des clichés jusqu'à ma mort, des clichés que je montrerai à mes enfants, à Iris quand elle sera plus grande.
J'ai même veillé à ce que l'on mette une sécurité qui veillera à surveiller les alentours, car on a décidé de faire ça secrètement, à Cassis et donc loin de Paname, mais ma notoriété reste encore le gros obstacle qui pourrait gâcher toute cette journée si on venait à se rendre compte que PLK était là.
