CHAPITE LXIX.

9.1K 294 105
                                    

VITRY SUR SEINE,2029.

  Je frappe dans le sac comme si c'était l'autre brun à deux francs cinq en face de moi et mes muscles me brûlent complètement

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

Je frappe dans le sac comme si c'était l'autre brun à deux francs cinq en face de moi et mes muscles me brûlent complètement. Mes dents torturent ma lèvre inférieure et je sens les fissures se rouvrir et le goût de fer se répandre dans ma bouche.

Je suis en sueur, j'ai déjà retiré mon sweat une première fois puis mon teeshirt mais même sans ça, je suis en train de bouillir comme un dingue, limite faut que je retire mon short si je veux pas finir en feu. Pourtant je m'arrête pas, je dois évacuer maintenant que je le peux, je dois cracher ma haine contre tout ce qu'il s'est passé pour enfin retirer ce poids de malade que j'ai ressenti ces derniers jours.

Ce qu'il s'est passé était un putain d'enfer et j'ai pas eu une seconde pour évacuer, alors dès qu'Iris est allée chez Mamie, j'ai foncé à la salle et depuis, je démolis le sac en face de moi et mes phalanges sont en train de se décomposer mais j'ai l'impression que la colère et la frustration ne passent pas, elle sont coriaces, elles me cassent les couilles, comme l'autre anglais.

J'ai appris que Mackenzie avait parlé avec lui, que ça c'était mal passé, j'ai appris qu'elle avait parlé de moi mais j'ai pas su ce qu'il s'était dit parce que Nora m'a dit qu'elle avait pas le droit de rapporter et depuis, ça tourne en rond dans mon putain de crâne. Mackenzie tourne en boucle dans ma tête et ça devient de plus en plus compliqué de pas la chercher partout, de pas avoir envie d'elle dès que je l'aperçoit et donc de reconstruire ma vie et protéger les deux femmes que sont Mackenzie et Iris.

Parce que comme un con, vivre cette matinée en famille m'aura donné des envies de fou, des envies de connaître ça plus souvent, et pas qu'avec Iris. Tout me pète à la gueule d'un coup, le déni a disparu et maintenant, tout se met à se bousculer dans ma tête, sans contexte ni ordre et je me retrouve à penser au p'tit corps de ma brune qui me fait péter un câble dès qu'elle décide de faire un mouvement avec. Même marcher ça me rend dingue, je suis un malade mental. Si c'est ça le manque, alors je crois que j'ai que ça dans le crâne.

Je finis par me stopper quand je sens que ma respiration se coupe et que j'ai absolument besoin de boire de l'eau, alors je retire les bandeaux de mes phalanges, grimace face à la douleur et me pose avant de boire et récupérer mon téléphone. Il est déjà vingt heures et j'ai pas vu le temps passer, Iris reste chez Mamie ce soir car ma grand mère a capter que j'avais besoin d'être tout seul alors je me laisse le temps de rentrer doucement et sûrement.

[...]

Je retire la serviette autour de mon bassin et enfile mon caleçon avant de sortir de la salle de bain fraîchement lavé et de m'affaler sur mon canapé. Je pose une main sur mon bassin tandis que l'autre attrape la télécommande et active Netflix puis je vérifie l'heure d'arrivée de mon livreur UberEats avant de remettre en route ma série et d'attendre en ayant franchement une dalle d'ogre. Le sport m'aura ouvert l'appétit comme jamais et si le livreur se magne pas, je vais sûrement finir par manger des pâtes en attendant mon burger.

Kenzie | PLKOù les histoires vivent. Découvrez maintenant