DOUZIÈME ARRONDISSEMENT,2031.
Je regarde l'heure sur le coin de l'écran de mon ordinateur et soupire, il est quatre heures du matin et je ne suis toujours pas couchée, Mathieu lui même n'est pas rentré et mon insomnie m'a pris de court alors que je dois me réveiller dans quelques heures. Pourtant, ça ne vient pas, je m'occupe un maximum afin de ne pas faire les cents pas dans le salon en attendant que mon supposé fiancé se ramène à la maison.
Iris est en vacances chez Charlotte et c'est tant mieux, car elle aurait déjà fait sa crise car son père n'est pas venu la coucher et moi même, je commence à perdre patience. Je récupère de nouveau mon téléphone que j'ai essayé de mettre en mode avion afin de ne pas le surveiller mais je ne peux plus supporter le fait de ne pas savoir où Mathieu se trouve. C'est la moindre des choses de prévenir, c'est seulement ce qui me ronge.
Alors je l'appelle, mais son téléphone tombe directement sur la messagerie, comme depuis le début, il y a de ça six heures, quand j'ai tenté de le joindre pour la première fois. Je soupire et mords rageusement ma lèvre inférieure avant de jeter mon téléphone sur le canapé.
— Putain mais quel con, je grogne.
J'attrape et débranche la play de Mathieu qui d'ailleurs gâche toute la décoration que j'ai faite soigneusement du meuble télé et je m'assure de la cacher quelque part où Mathieu ne va jamais, c'est à dire, la buanderie. Je la mets entre quelques serviettes de bains pliées et referme la porte. Après avoir jugé que ma vengeance était suffisante, je décide de partir prendre un bain afin de détendre mes muscles et de, peut-être, pouvoir trouver une once de sommeil.
Bien que ma vie soit un réel rêve éveillé ces derniers temps, mes épaules me semblent bien lourdes à l'évocation de toutes les responsabilités pour lesquelles je suis engagée, entre l'association et l'école dont je suis directrice, l'éducation d'Iris et le mariage avec Mathieu, j'ai l'impression que mon crâne va se mettre à exploser, pourtant, rien n'est une corvée, seulement, je n'ai plus l'impression d'avoir le temps pour quoi que ce soit. Pourtant, je prends soin de garder du temps privilégié pour moi, aller au coiffeur, faire les boutiques ou même faire du sport seule, seulement là, j'aurai aimé que mon blond soit à mes côtés. Mais le voilà qui fait casper.
Alors que mes yeux se ferment et que je sens enfin mes muscles se décontracter, mon téléphone se met à sonner bruyamment et je sursaute.
— Vraiment ? je souffle.
Je me relève de mon bain et enfile à la va vite mon peignoir avant d'apercevoir sur mon écran que Mathieu tente de me joindre. Je fronce les sourcils et repose mon téléphone. Il n'a qu'à rentrer s'il veut me voir ou me parler, moi du reste, je n'en ai que trop peu à faire.
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Kenzie | PLK
Fanfiction« Moi j'suis pas comme tous les autres, mon cœur est pris en otage. » MACKENZIE MOORE | MATHIEU PRUSKI PLK KLEONYE