CHAPITRE LIII.

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QUINZIÈME ARRONDISSEMENT,2026.

« J'ai l'mal des souvenirs, le mal de penser
J'pense à toutes ces fautes, tout cet argent mal dépensé
Avant, j'croyais qu'j'priais puis
J'ai grandi et j'ai compris que tout c'que j'fais »

  Je fixe l'heure sur ma montre et réalise que si je pars maintenant, je vais clairement attendre une demi-heure devant le parking pour rien mais pourtant, j'arrive pas à faire autre chose que d'attendre sur mon nouveau canapé, fraîchement acheté ...

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Je fixe l'heure sur ma montre et réalise que si je pars maintenant, je vais clairement attendre une demi-heure devant le parking pour rien mais pourtant, j'arrive pas à faire autre chose que d'attendre sur mon nouveau canapé, fraîchement acheté après avoir décidé de déménager et de me reprendre en main. Je suis déjà prêt, je me suis préparé cent fois à ce qui va se passer mais si je fume pas un énième joint pour me calmer, je pense pouvoir câbler.

J'allume la tige qui vient immédiatement me soulager et je finis par fumer jusqu'à ce que l'heure sonne pour moi et que je puisse me lever et enfin me rendre dans cet endroit qui me fait flipper.

[...]

Mes doigts tapotent mon volant et je scrute les passants, les voitures pour voir si j'arrive à voir un Mini noire qui se garerait à une place.

Puis je la vois, elle a les cheveux attachés dans un chignon et elle s'est maquillée. Je la vois froncer les sourcils quand elle crame ma caisse et je me racle la gorge avant de sortir et verrouiller la voiture. Je m'avance vers elle, non pas sans gêne et elle me fixe, toujours aussi froide et indifférente à moi.

— Salut.

— T'es venu, elle dit.

— Bah ouai, t'en doutais ?

— Bah ouai, elle dit sûre d'elle.

Je souffle, je peux même pas lui en avoir après ce que je lui ai fait et peut être que c'est une bonne chose qu'elle me déteste autant que moi je la méprise. Sûrement qu'elle a des raisons bien plus valables que les miennes de me détester mais pour le moment c'est pas forcément ce qui m'inquiète. Je veux seulement plus stimuler ses nerfs pour le bébé qu'elle porte dans son ventre et pour qui je compte grandir, mûrir et donc pas être con dans ce genre de contexte.

On rentre dans la clinique et rien que l'odeur me fout la nausée, on dira que je suis un gamin qui a peur de tout mais j'ai jamais aimé ce genre d'endroits et les ai encore moins vu comme des lieux synonymes de bonheur, pourtant là ça a tout pour mais clairement, j'ai qu'une hâte c'est de sentir autre chose que cette odeur là.

Mackenzie me calcule pas forcément, elle se dirige directement vers l'accueil, souriante au possible et annonce qu'elle vient pour un examen habituel de grossesse, l'entendre venant de sa bouche me sonne un peu, toujours pas remis de ce qu'il se passe, j'ai besoin de bien plus de temps que n'importe qui mais le principal est que je suis quand même là. J'apprends à être moins égoïste et surmonter mes peurs alors que clairement, j'ai envie de chialer quand j'imagine le futur.

Kenzie | PLKOù les histoires vivent. Découvrez maintenant