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Alors que Mathieu est endormie contre ma poitrine, j'entends des pas contre le parquet me prouvant que Nora est sortie de sa longue sieste, elle s'approche de moi et fronce les sourcils en s'apercevant que la place qu'elle voulait prendre est déjà occupée.
— Ça va ? je chuchote.
— Non, pousse Mathieu...
Je caresse le cuir chevelu de mon copain qui semble être dans un coma profond étant donné qu'il ne réagit à rien.
— Il dort lui aussi Nono, vient, je tapote la place à côté. Mets toi ici, doucement...
La brune se met donc à nos côtés, couchée contre le dossier du canapé, son visage en face de celui de Mathieu et je lui donne sa couverture pour qu'elle puisse la mettre au dessus d'elle. On est au mois de mars et les températures se réchauffent doucement, néanmoins, il fait toujours frais dans les alentours de la fin d'après-midi.
— T'as bien dormi ?
— Oui... Maman vient me chercher à quelle heure ?
— C'est moi qui te ramène, elle finie tard.
Les minutes passent jusqu'à ce que finalement, Mathieu se réveille doucement et son sourire naît sur son visage lorsqu'il aperçoit en face de sa tête, ma petite brune qui regarde la télé.
— T'es réveillée toi... il dit la voix endormie.
— T'as pris ma place, encore une fois, elle râle.
Il ricane et approche Nora de lui avant de lui embrasser la joue et de caresser son cuir chevelu, comme très souvent, je suis attendrie par cette vision de lui et de ma sœur, proches et complices. Mathieu et Nora se sont liés d'amitié alors que je venais d'officialiser ma relation avec lui devant mes parents, depuis, les deux sont très souvent ensembles et Nora réclame sans cesse l'attention de mon blond.
Il faut bien dire qu'en un an, Mathieu et moi ne nous sommes pas lâchés et qu'il a donc eu le temps de se rapprocher des membres de ma famille, dont mon père qui, sans encombre et sans surprise, adore mon copain qui partage la même passion que lui : les sports de combat.
— Oubliez pas, y'a le président il parle à la télé, ça parle de confinement et tout, dit Mathieu.
— C'est quoi un confinement ?
— En gros, on doit tous rester à la maison, je souffle. On est renfermé et on attend.
— Donc pas d'école ? elle demande d'un air malicieux.
— Ouai... Du moins t'iras pas sur place, après j'en sais rien.
La brune ouvre les yeux en grand et se met à sauter sur le canapé, Mathieu éclate de rire et l'attrape avant de se lever et de la porter dans les airs, la petite rigole à gorge déployée tandis que le blond se moque de son envie de ne plus aller à l'école.
