CHAPITRE 32

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She's the only one that got away
And if her love don't last forever
Then forever ain't the same

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Ça n'a pas été facile mais j'ai réussi à m'éclipser de chez moi aujourd'hui.

La relation que j'entretiens avec mes parents devient de plus en plus étrange. Ma mère tente par tous les moyens de me rassurer avec ses petits sourires innocents. Quant à mon père, il meurt d'envie de me crier dessus mais il est autant en tort que moi. Je n'ai toujours pas eu droit à des explications rationnelles concernant leurs histoires de mafia et je ne compte pas m'ouvrir à eux tant qu'ils ne l'auront pas fait avant.

Aujourd'hui, j'ai mis une jupe que mon géniteur estime beaucoup trop courte, je lui ai piqué une clope et j'ai quitté le domicile familial en jubilant. Je fais le mur pour aller chez mon copain, tout en fumant une clope, le vrai cliché de l'adolescente en pleine crise.

La vérité c'est que je meurs de froid, la cigarette rend mes lèvres encore plus gercées et j'ai la boule au ventre à l'idée de me retrouver devant Arthur.

Peu importe, je dois lui rendre sa veste. C'est une bonne excuse pour le voir et discuter normalement avec lui. En plus, je voudrais une autre pilule magique, elle m'a vraiment aidée à avancer sur la formule. J'ai étalé les chiffres en cercle, je trouvais le schéma joli et ça m'a menée vers quelque chose de très intéressant.

Sauf que j'ai besoin de délirer encore pour savoir quoi en faire.

Un pédophile me siffle lorsque je traverse l'avenue et je lui tends mon doigt d'honneur.
Il n'a pas dû apprécier, il s'est mis à me suivre tel un stalker de bas étage. J'éteins la cigarette en souriant et continue mon chemin en l'ignorant.

Les types comme ça méritent une bonne leçon. Le genre dont ils se souviennent la nuit dans leurs pires cauchemars. Mais bon, je vais déjà tenter de lui faire regretter de vouloir me manquer de respect.

Il accélère, je l'entends car la fréquence de ses pas contre le sol augmente. Bien, je rallume la clope, tire un coup et me tourne au moment où il arrive à ma hauteur. Il paraît surpris et j'en profite pour écraser mon mégot sur son front.

Il pousse un hurlement de douleur et recule.

-Oh pardon... Je vous ai confondu avec mon cendrier.

Je hausse les épaules et il me pointe du doigt en lâchant un grognement sinistre.

-Tu vas regretter ça, petite pute.

-Mouais... Non.

Je reprends ma route et il arrête de me suivre. Ce n'était pas bien compliqué de me débarrasser de ce nuisible.

J'arrive chez Arthur en arrachant les peaux mortes de mes lèvres. Elles saignent maintenant. Je suis stressée.

Comme d'habitude, c'est Cedric qui m'ouvre et m'accueille poliment en me proposant une boisson chaude.

-Arthur est là?

-Oui. Dans sa chambre.

-Il est seul?

-Oui, répond-t-il en me faisant un clin d'œil.

Je hoche la tête gênée et salue brièvement les autres qui décoraient le sapin de Noël.

-Salut Sky. T'es sacrément mignonne aujourd'hui! s'écrie Kobe en ajustant sa chemise à moitié ouverte.

Un inconnu au bataillon me fait un grand sourire et je devine qu'il doit s'agir de Pharrell. Je l'imaginais autrement, mais il est tout de même beau. C'est un critère pour pouvoir habiter dans cet appartement?

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