CHAPITRE 55

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Down like sunsets
Down like my head on your chest

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Bon, visiblement j'ai répondu juste à toutes les questions débiles de la psychiatre puisqu'elle m'a emmenée continuer le test sur un ordinateur. J'ai surpassé l'humain, suis-je un robot?

C'est assez drôle quand j'y pense.
Même si ma situation l'est moins.

Assise dans la salle d'attente, entourée de mes deux parents, je n'ose pas dire quoi que ce soit.

Elle finit par revenir, après presque une heure à l'attendre. On se lève tous les trois en même temps.

-149, dit-elle simplement.

Un point de plus, pourquoi pas?

-C'est plus haut que tes simulations sur internet. C'est excellent.

Ce n'était pas des simulations évidemment, il s'agissait du test illégal que Hazzle m'a fait passer. Je n'allais pas le balancer sans vergogne, je suis méchante mais quand même.

-149 ça équivaut à quoi? demande mon père.

-Son Q.I.

-C'est si haut que ça?

-En comparaison, un Q.I moyen se situe entre 80 et 100. Einstein avait un Q.I de 165. Sky dépasse largement la barre des 140, elle n'a pas simplement une intelligence supérieure, c'est un génie.

Oh oui, je suis le savant-fou de ma génération, je présume.

Mes parents ne disent rien pendant quelques minutes, le temps d'avaler toutes ces nouvelles informations.

-Et... On aurait dû se rendre compte de quelque chose? questionne ma mère.

-En effet. Mais ne vous rejetez pas la faute dessus. Visiblement, Sky a tout fait pour que vous ne soyez jamais mis au courant.

Ça c'est vrai.
Déjà à sept ans, j'ai brûlé la lettre de la directrice et je suis allée la voir pour lui dire que mes parents étaient à l'étranger et que je vivais chez ma tante Paola qui buvait trop pour en avoir quelque chose à faire. Puis au collège, j'ai commencé à comprendre la valeur de l'argent lorsque mon prof de maths m'en a demandé en me voyant le supplier de garder le silence.

Visiblement, être instituteur dans un établissement prestigieux ne paie pas le loyer.

Je voulais simplement être normale, vivre comme les autres. Je n'avais pas envie de tous ces regards sur moi, encore plus qu'ils ne l'étaient déjà. Mais est-ce qu'on peut vraiment être normale quand on est la fille d'une Wallace?

Bref jusqu'à maintenant, j'ai incroyablement bien assuré mes arrières. Je devais quand même faire pitié à tous ces profs... Peu importe.

-Je suggère d'envoyer Sky dans une école spécialisée où son intelligence pourra être mise au profit de...

-Non, pas question, la coupé-je.

Ma rétorque tonitruante la laisse en suspend. Elle me fixe abasourdie.

-C'est à vos parents d'en décider, dit-elle pour se donner raison.

Je n'aime vraiment pas cette femme.

-Si Sky n'en a pas envie, on ne la forcera pas à aller dans un autre lycée, déclare mon père.

Elle tasse ses feuilles.

-Ce serait un véritable gâchis de ne pas l'aider à développer ses capacités.

-Si elle est si intelligente, elle est capable de le faire toute seule, répondit-il en sortant ses cigarettes.

SKYOù les histoires vivent. Découvrez maintenant