chapitre 25 : S.O.S

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Restée seule dans la chambre de son tortionnaire, Amalys ne pleura pas longtemps lorsque le bruit du moteur de la camionnette noire de Stephen vrombit, brisant le doux silence de la nuit. La jeune femme se précipita à la fenêtre et put voir la voiture quitter la propriété. Encore sous le choc, Amalys mit du temps à se rendre compte qu'il venait de la laisser toute seule, sans surveillance et surtout dans sa chambre. Elle se sentit mal et triste. Un sentiment d'abandon qu'elle ne comprit pas la submergea et elle eût l'impression de suffoquer. Amalys se laissa glisser contre le mur et pleura encore toutes les larmes de son corps comme une petite fille. L'emprise qu'il avait déjà sur elle commença à la faire douter quant à son envie de vouloir s'évader de cet endroit. La façon de faire de Stephen était entrain de conditionner sa manière de se comporter.

- non, non, je ne t'appartiens pas, se murmura t-elle à elle-même.

L'image de Dwayne s'imposa à son esprit et ses pleurs redoublèrent. Il était sûrement entrain de faire tout son possible pour la retrouver et elle, elle n'arrivait pas à se décider quant à la meilleure chose à faire alors qu'elle avait en sa possession les moyens de contacter le garde du corps.

Elle n'avait pas le droit de lui faire faux bond. L'idée de décevoir cet homme qu'elle aimait plus que tout s'insinua dans son esprit et elle eût un haut-le-cœur. Amalys n'allait pas baisser les bras aussi facilement alors que Stephen venait littéralement de lui offrir la liberté et sans s'en rendre compte.

   - pardonne moi Stephen et toi aussi Isabeau.

Sans plus tarder elle prit place à son bureau et se mit à farfouiller un peu partout pour tenter de trouver quelque chose qui pourrait l'aider à pouvoir quitter cet endroit. Mis à part la paperasse inutile disposé un peu partout, elle ne trouva rien et pas moyen pour elle d'envoyer un mail ou un message de détresse puisque l'ordinateur était protégé par un mot de passe. Elle jura en se levant. Son cerveau tournait à plein régime, elle devait trouver le moyen de s'enfuir parcequ'elle savait au plus profond d'elle qu'une occasion comme celle-ci ne se présenterait pas. L'heure tournait et elle avait intérêt à se dépêcher avant que Stephen ne se rende compte de sa négligence et ne décide de faire marche arrière.

- le téléphone, fit-elle tout bas.

Alors qu'elle allait pour sortir de là, elle se stoppa et toute son attention se porta sur la porte de la salle de bain. Un peu comme si son sixième sens lui criait de passer outre les interdictions de son geôlier et d'ouvrir cette porte. Le palpitant battant à tout rompre, Amalys prit la décision de pousser cette porte peu importe ce qu'elle s'apprêtait à y trouver.
Elle s'y engouffra sans plus tarder et qu'elle ne fût pas sa surprise de découvrir, qu'en plus des petites choses habituelles que l'on pouvait trouver dans une salle de bain, se trouvait un véritable attirail militaire digne d'une armurerie.

  - oh mon Dieu mais ce qu'il est équipé lui.

En dépit de sa peur bleu des armes à feu, Amalys n'eût pas d'autre choix que de se munir d'un pistolet. Elle sentait qu'elle allait en avoir besoin.
Elle allait partir quand son regard tomba sur une petite boîte métallique caché sous le lavabo. Une boite verrouillée par un code. Amalys le prit avec elle sans trop savoir pourquoi d'ailleurs et courut en direction de sa chambre. Là, elle enfila une paire de baskets, un sweat à capuche puis retourna encore dans la chambre de Stephen. Dans sa penderie, elle trouva un sac à dos, y fourra son arme, la boîte métallique et l'ordinateur du mafieux qu'elle décida d'emporter avec elle. Le temps pour elle de laisser un petit mot à Isabeau disant qu'elle serait de retour très vite pour prendre soin d'elle comme la maman qu'elle était pour elle, Amalys prit la poudre d'escampette.

~

23 : 43... cela faisait plus de deux heures qu'Amalys était partie et sûrement plus de deux que Stephen la recherchait maintenant. Son palpitant qui battait à cent à l'heure était la preuve qu'elle avait extrêmement peur qu'il finisse par la retrouver. Si jamais cela devait arriver, elle ne donnait pas cher de sa peau. Stephen serait très certainement capable de la punir de la pire des façons qui fût.

Dans ses yeuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant