chapitre 42 : quiproquo

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Enfin, après des heures de route sans fin, le ranch de Dwayne se dessina au bout du petit sentier de terre qu'Amalys emprunta. Le chalet dont il lui avait parlé lui paru encore plus grand que ce à quoi elle s'attendait et l'écurie, située quelques mètres plus loin, lui parut gigantesque, sans parler de l'enclos des chevaux où elle aperçut un homme âgé en train d'essayer de monter un pur-sang qui ne semblait pas vouloir se laisser faire. Amalys reconnut sans se tromper le père de Dwayne. Il lui ressemblait.

Les mains moites, elle se gara devant la maison, nerveuse à l'idée de rencontrer ses futurs beaux-parents.

— Tiens ! Voilà papa ! s'exclama Dwayne en descendant de la voiture.

Monsieur Cooper, fatiguée, mais vigoureux, vint à la rencontre de son fils qu'il avait vu arriver tout à l'heure. Il ôta son chapeau de cow-boy et se jeta presque dans les bras de son fils qui le serra contre lui en souriant de toute ses dents, heureux de revoir son paternel.

Derrière eux, Amalys les observait sans oser interrompre leur retrouvailles. Ils avaient l'impression de se retrouver après des années de séparation alors qu'il n'était parti qu'un an. Elle vit à quel point ces deux hommes étaient proches. Leur étreintes interminables en disait long sur la nature de leur relation.

— Tu m'as manqué gamin. Pourquoi tu ne nous a pas prévenu que tu arrivais ? demanda son père en se séparant de lui.

— Je voulais vous faire la surprise.

— Ta mère va être folle de joie. T'as beaucoup changé mon garçon.

Monsieur Cooper ne parvenait plus à s'arrêter de sourire. Il frotta ses mains l'une contre l'autre, se gratta l'arrière du crâne avant de reprendre son fils dans les bras. L'étreinte ne dura que quelques secondes avant qu'il ne remarqua la présence d'Amalys.

— Quel mal élévé je fais ! Qui est donc la demoiselle derrière toi ?

Dwayne prit Amalys par la main, entoura sa taille avec possessivité, ce qui fit rire son père malicieusement. Coquin, il haussa les sourcils, affichant un air fier sur son visage, l'air de dire : c'est ta fiancée hein ?!

— Papa, je te présente Amalys, ma fiancée.

— Joacquim Cooper, ravie de faire ta connaissance.

— Bonjour Monsieur Cooper. le salua t-elle timidement.

Joacquim balaya l'air devant son visage d'un mouvement de main.

— Allons ! Pas de ça entre nous. Appelle moi Joacquim. Vous êtes fiancés non ? Nous sommes presque de la même famille.

Amalys lui sourit, ravie. Ses joues de teintèrent d'un joli rouge alors que Dwayne l'embrassait sagement sur la joue.

— Vous devez avoir soif. Ta mère a fait de la limonade. J'enverrai quelqu'un récupérer vos bagages... euh... dis moi, tu restes, n'est-ce pas ?

— Mais bien sûr papa. J'en ai terminé avec l'agence.

— Ah ! Si c'est pas une bonne nouvelle ça ! Venez, entrez !

À l'intérieur du chalet, Amalys s'y sentit comme chez elle. Il y faisait bon vivre. C'était chaleureux, rustique et quelque peu sophistiqué de par les différents objets décoratifs posés ci et là sur les armoires, les tables d'appoint ou les étagères. Ils apportaient une touche de modernisme. Seuls les tableaux abstraits, représentant des chevaux visiblement -l'animal que préféraient cette famille- ne plurent pas à Amalys. Elle n'avait jamais vraiment apprécié l'art abstrait. Toutes ces formes grotesques et peu fidèles aux modèles d'origine ne lui inspiraient rien. Seul point positif, les couleurs, sans plus.

Dans ses yeuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant