chapitre 43 : un peu de sexe en amoureux

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Au petit matin, le ranch s'éveilla tout doucement au première lueur du jour sous le chant du coq qui semblait ordonner à tout un chacun, chevaux comme humains, de se réveiller dans l'immédiat. La nuit était passée, laissant place à un doux matin ensoleillé et l'heure n'était plus aux rêves, mais bien au travail.
Malheureusement, Amalys ne voyait pas les choses sous cet angle.
Emmitouflée dans ses couvertures, elle geignit, déjà de mauvais poil. Ce n'était pas de cette façon qu'elle s'imaginait se réveiller.
Se collant le plus possible contre le dos de son chéri qui dormait du sommeil du juste, elle empoigna son t-shirt en grognant cette fois-ci, traitant intérieurement de tous les noms, ce coq qui n'était pas prêt de mettre fin à son concert.

Amalys mit une jambe sur Dwayne et grimpa sur lui, à califourchon sur son flanc, le forçant à s'allonger sur le dos. Il grogna en retour, mécontent d'ouvrir les yeux d'aussi bonne heure. Il avait prévu de faire la grasse matinée, mais une fois de plus, elle mettait un frein à ses projets, ce qui le frustrait terriblement.

— Amalys ! râla t-il d'une voix profondément rauque.

— Fais taire ce coq ! râla t-elle à son tour en s'allongeant sur lui.

— C'est qu'un coq ! Rendors toi mon cœur. On ne l'entend même pas !

— C'est un coq démoniaque ! 

Elle enfouit son visage dans le creux de son épaule en geignant et en gémissant, agacée. Dwayne n'eut pas d'autre choix que de se réveiller. Il ne pouvait pas dormir dans ces conditions et encore moins quand il sentait l'aine de sa fiancée appuyé contre sa gaule matinale.

Rageux, il s'emporta.

— Tu plaisantes j'espère ? Ce ne sera pas comme ça tous les matins ? Si ?

— Bah si ! s'écria t-elle en se redressant, s'emportant comme lui. Et t'as intérêt à faire insonoriser cette pièce ou même à faire rôtir Monsieur cocorico pour ne plus qu'on l'entende sinon tu oublieras vite les grasses matinées à mes côtés et ça, ça veut dire, plus de bisous pour le gros bonhomme que je sens juste là et je sais combien t'adore que je le caresse avec ma langue le matin pendant que tu dors encore.

Elle termina sa phrase dans un murmure, sur un ton plus sensuel, en frottant lentement son sexe sur l'érection de Dwayne qu'elle sentait poindre contre son entrecuisse, avant de quitter le lit, la tête haute, fière comme un paon en train de faire la roue.
Elle marcha jusqu'à la salle de bain en roulant des hanches, satisfaite du petit effet qu'elle avait eu sur lui.

Plus frustré que jamais, Dwayne balança son oreiller contre la porte en grognant et pestant contre elle, le coq et sa mère qui venait subitement d'allumer l'aspirateur.

Amalys allait le rendre fou.

— Tu ne paies rien pour attendre ma petite cochonne. souffla t-il un sourire mauvais sur les lèvres.

Roulant des épaules tel un boxeur prêt à envoyer valdinguer son adversaire sur le tapis, Dwayne se rapprocha de la porte de la salle de bain à la façon d'un prédateur.
Sans un bruit, il abaissa la poignée lentement, en espérant qu'elle avait laissé la porte ouverte et... bingo ! Elle n'avait pas fermé derrière elle.
Il pénétra dans la salle d'eau et referma derrière lui sans quitter du regard, la jeune femme, penchée au-dessus du lavabo qui se brossait les dents, sans se douter un seul instant des projets machiavéliques qui lui trottaient dans la tête.

Amalys recracha la mousse du dentifrice qu'elle avait dans la bouche, se pencha vers le robinet et se rinça quand elle sentit deux mains lui saisir fermement les fesses. Surprise, elle faillit s'étrangler avec l'eau contenue dans sa bouche. C'est en toussant qu'elle se redressa, fusillant le reflet de son fiancé qu'elle croisa dans le miroir. Dwayne vit à quel point elle l'avait mauvaise. Sa petite femme était de très mauvaise humeur ce matin, mais plus pour longtemps.

Dans ses yeuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant