Confortablement installé dans le fauteuil de sa chambre, les coudes posés sur les accoudoirs et la tête soutenue par son pouce et son index, Stephen attendait de voir le corps endormi de sa prisonnière s'éveiller d'un moment à l'autre. Voilà déja plus de soixante-douze heures qu'elle dormait, respirant paisiblement dans ce lit où ils s'étaient unis pour la première fois et dans lequel il rêvait de la prendre encore et encore. Mise à part ses respirations lentes, elle n'avait toujours pas montré de signe de vie, à croire qu'elle s'était endormie à tout jamais. Il darda un regard intense sur son visage d'ange, impatient de voir ses paupières se soulever afin de plonger à nouveau dans l'océan qui lui servait de regard.
Stephen se leva et alla se poster près d'elle en songeant déjà à la façon dont il pourrait s'y prendre pour lui faire oublier son garde du corps pour de bon quand il la remarqua froncer légèrement les sourcils. Un faible gémissement se fit entendre puis, ses doigts bougèrent et enfin, ses paupières se soulevèrent tout doucement. Encore dans le coaltar, elle eut beaucoup de mal à se souvenir des événements qui avaient pu avoir lieu. Un bazar sans nom régnait en maître dans son esprit jusqu'à ce que Stephen voulut bien se montrer à elle. Tout, absolument tout se remit en place dans sa tête et la première chose qu'elle fit, fût de déplacer lentement sa main jusqu'à son ventre qu'elle tâta faiblement, se demandant encore comment elle avait pu survivre.
Effrayée, elle chercha à se redresser mais la douleur qu'elle ressentit dans son ventre l'en empêcha. Amalys se laissa tomber contre l'oreiller, non sans gémir sa peine.- calme toi.
- non.
Elle roula sur le côté et rampa jusqu'à se retrouver au bord du lit, mettant le plus de distance possible entre elle et son geôlier. Mais Stephen n'étant pas de cet avis, la rejoignit sur le lit et l'y ramena au milieu.
- tu vas faire sauter tes points de sutures.
- j'en ai rien à foutre !
Comme d'habitude, sa réponse eut le don de l'énerver. Il empoigna fermement ses joues, la faisant pleurer au passage et la secoua légèrement. Amalys ferma les yeux aussi fort qu'elle pût et cria comme si son contact l'avait brûlé.
- tu vas te calmer immédiatement sinon je ne réponds plus de rien Amalys.
- lâche moi ! Fit-elle en larmes
- Amalys !
Il grimpa sur elle à califourchon sans se départir de sa colère et lui mit une petite gifle sur la joue avant de les lui prendre à nouveau tout en maintenant sa tête appuyer contre le matelas. Les mains posées sur ses abdominaux, elle tentait de le repousser mais tout ce qu'elle parvint à faire, fût de rouvrir sa blessure. Elle laissa échapper un autre gémissement de douleur et porta ses mains à son ventre en pleurant de plus belle. Stephen jura lorsqu'il remarqua le drap se teinter de rouge.
- Tony ! Ramène ton cul ici ! S'écria t-il après s'être levé.
Tony fit son entrée, surpris de voir son boss dans tous ses états.
Son regard se porta sur Amalys en pleur qui semblait plus perdue et effrayée qu'un chaton en pleine ville qui se serait enfui de chez lui.- recouds la ! Si je m'en occupe, je vais lui défoncer le bide !
Il retourna s'asseoir dans son fauteuil et observa Tony ôter le drap qui recouvrait le corps d'Amalys avec une certaine jalousie. Le voir poser ses mains sur son ventre ne le calma pas, bien au contraire. Il se rendit compte à quel point cette femme il l'avait dans la peau. S'il s'écoutait, il aurait été capable de prendre son arme coincée dans sa ceinture et de cribler de balle, le corps de celui qui osait toucher Amalys.
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Dans ses yeux
RomanceTémoin d'un meurtre collectif, Amalys jeune femme de 19 ans et seule héritière de la fortune des Dawson perd la vue dans un accident de voiture qui a failli lui coûter la vie. L'agent Carter Smith mène son enquête et découvre très vite que les aute...