chapitre 5 : confrontation

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   Il est huit heures du matin, Albert et Roberta sont entrain de petit-déjeuner en compagnie de Pablo.

   - tu n'as pas encore réussi à la faire sortir de sa chambre ? Demande t-il à sa femme agacé.

    - je te l'ai dit, depuis sa sortie de l'hôpital elle ne met plus le nez dehors.

    - est-ce qu'elle continue à voir le psy ?

    -  c'est à peine si elle l'écoute, elle l'ignore totalement. La dernière fois elle s'est même mise à jouer alors qu'il était là.

   D'ailleurs c'est tout ce qu'elle fait de ses journées, elle joue sans s'arrêter et ne mange même pas !  Rajoute Roberta d'un air choqué et attristé.

     - tu es trop large avec elle !

     - pardon !?

     - il faut prendre des mesures radicales !

     - retirez lui son piano ! Ordonne Pablo qui jusque là était resté silencieux.

     - ça mon garçon, c'est une bonne idée !

     - alors ça non ! Crie presque Roberta en se levant, elle se sent bien quand elle joue, c'est la seule chose qui lui fait se sentir vivante et vous voulez lui le retirer.  Elle va faire une crise !

      - Je vais l'installer dans la salle de séjour, comme ça elle sera bien obligée de sortir de son trou ! Dit Albert un sourire aux lèvres.

     - mais tu sais bien qu'elle ne sortira que quand ces criminels qui lui ont fait ça se retrouveront derrière les barreaux... Ça fait à peine un mois, laisse lui du temps Albert.

     - comme je le disais très chère, tu es trop large avec elle ! Maria !

     - oui monsieur.

     - faites venir le.... 

Il fut coupé par la mélodie habituelle qui venait de s'élever de la chambre d'Amalys, il serra le poing visiblement très agacé.

    - faites venir les jardiniers et dites leur de me rejoindre dans la chambre de Amalys !

    - bien monsieur.

    - je t'en prie Albert, prend le temps de réfléchir à-

    - c'est déjà fait !

   Amalys s'était réveillé de bonne heure, seule dans son lit. Les événements d'hier lui était très vite revenu en mémoire et elle n'avait pas pu s'empêcher de rougir. 
  Blotti tout contre lui, elle s'était tout de suite sentie en sécurité et n'avait pas mis longtemps à s'endormir.  S'était il endormi lui aussi ? Était il resté avec elle toute la nuit ?  Quand était il parti ?  Toute ces questions n'arrêtaient pas d'aller et venir dans sa tête.

   Puis tout s'était envolé quand elle s'était rappelée du retour d'Albert. Ça ne pouvait pas être vrai...  Elle aurait voulu qu'il ne revienne jamais. C'était un homme sans coeur, un pervers et un profiteur.  Comment sa mère avait elle fait pour l'aimer et l'épouser ? Et pourquoi ne voyait elle pas comment il la regardait elle ?
   Ce regard de concupiscence chargée de promesses et de pensées toute plus salaces les unes que les autres la répugnait.  Et quand elle voyait à quel point sa mère était heureuse au côté de cet homme, ça la rendait malade.
  
  Ce souvenir qu'elle avait enfouis au plus profond d'elle ressurgit dans sa mémoire comme un monstre sorti tout droit des tréfonds des ténèbres. 

  Ce jour là elle cherchait sa mère pour lui demander la permission d'aller à une soirée avec ses copines et n'avait pas pris la peine de frapper avant d'entrer dans sa chambre, elle l'avait trouvé entrain de s'embrasser avec Albert et sans lui laisser le temps de s'excuser, celui ci était entré dans une colère noire. Une semaine plus tard, les ennuis commençaient.

Dans ses yeuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant