chapitre 18 : farouche passion

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Carter travaillait d'arrache-pied depuis plus de deux semaines depuis que Dwayne et Amalys étaient allés se terrer aux Texas. C'est dire que le pauvre homme n'avait plus eu du temps pour lui tant l'affaire Grégory Cole s'avérait complexe. Il s'était attendu à tout, sauf à ça. Ce n'était plus une affaire de meurtre tout à fait banale comme les autres. Quelque chose de gros se jouait. Il l'avait su dès l'instant où ces meurtriers avaient décidé d'épargner la vie d'Amalys. Visiblement, elle détenait quelque chose d'important. Mais quoi ? Il ne le savait pas.

Elle même Amalys ne semblait pas être au courant. C'était à se demander si elle était vraiment en possession d'une chose aussi conséquente. Apparemment oui, puisque les malotrus étaient déterminés à vouloir la capturer. Surtout lui.
L'inspecteur avait reçu un appel de Dwayne ce matin. Le garde du corps mettait un point d'honneur à le maintenir informé de la situation.

Et mis à part les quelques mauvaises nouvelles, ils avaient enfin un nom. Le nom.

Jacobson.

Carter avait pris sa voiture et avait foncé droit chez Dana qui venait à peine de se coucher après une séance intense de boxe. La jolie blonde ne s'était pas gêné pour lui cracher sa mauvaise humeur au visage mais l'avait tout de même fait entrer. De toute façon, concernant cette affaire, elle était prête à faire des sacrifices pour retrouver le meurtrier de son frère. Quitte à zapper huit bonnes heures de sommeil.

  - alors ? Fit Carter qui n'arrêtait pas de tourner en rond dans son appartement, une tasse de café à la main.

  - alors, si t'arrêtais de tourner comme un lion en cage, ça m'arrangerait bien !

  - t'es toujours aussi grincheuse de bon matin ?

  - ça dépend !

  - de ?

Dana leva ses yeux gris de l'écran de son ordinateur et fixa Carter un instant avant de repartir à son travail. L'inspecteur blond vint se tenir debout devant elle sans cesser d'admirer ses longues jambes mis en valeur par son petit short noir. Jusqu'à maintenant il n'avait jamais vraiment pris la peine de la reluquer. Le travail et le fait qu'elle soit sa partenaire l'en avait en quelque sorte empêcher mais maintenant qu'il l'avait là sous ses yeux, sans ces pantalons sombres et stricts qu'elle avait l'habitude de porter, il pouvait admirer la grande beauté de la blonde. Pas qu'il l'a trouvait moche avant, il n'y faisait simplement pas attention. 

  - de beaucoup de chose. Lui répondit-elle d'un ton monocorde.

  - quelle genre de chose ?

  - ben toi par exemple qui débarque alors que je m'apprêtais à aller au lit !

  - à sept heures du mat ?

  - c'est ma journée ! Je fais ce que je veux ! 

  - c'est vrai.

  - et si tu posais ton derrière, tu risque de renverser ton café sur la moquette. Elle est neuve ! S'agaça Dana.

Elle n'était clairement pas à l'aise. C'était la première fois que Carter venait dans son appartement et le voir là, debout, dans son salon, son espace à elle, ça l'angoissait. Pourquoi ? Tout simplement, c'est la première fois qu'un homme mettait les pieds chez elle.
Avec ses coups d'un soir, elle leur avait toujours imposé l'hôtel ou dans le meilleur des cas, chez eux. Jamais chez elle. Malgré l'apparence luxueuse de son appart, il y régnait un véritable bordel, sans parler des différents dossiers traitant toutes d'affaires de crime qui jonchaient la table basse du salon et le comptoir de la cuisine qui séparait les deux pièces.

En parlant d'appartement, Carter se permit de jeter un coup d'œil autour de lui après avoir posé son mug fumant sur la table d'appoint placé près du canapé dans lequel était installé Dana, seul meuble épargné par la paperasse qui envahissait presque le salon de la blonde.
Les lèvres pincées, il ne pût que constater que pour un simple officier, son appartement lui avait forcément coûté la peau des fesses. L'inspecteur qu'il était n'aurait jamais pu se payer un luxe pareil. En tout cas pas avec ce qu'il gagnait tous les ans.

Dans ses yeuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant