chapitre 44 : traumatismes

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Dans l'après-midi, Dwayne monta dans leur chambre et trouva sa fiancée, allongée en chien de fusil dans le lit. Après la petite mésaventure de ce matin dans la cuisine, Amalys n'avait plus osé se montrer aux yeux de Madame Cooper qui, d'après elle, devait penser pas mal de choses à son sujet.

Un sourire moqueur sur les lèvres, il prit ses poignets qu'elle avait gardé, croiser contre sa poitrine et la força à se redresser.

Amalys se laisser entraîner par lui, bien malgré elle, encore morte de honte.
Lovée contre son corps d'athlète, elle boudait et n'osait pas le regarder dans les yeux, encore chamboulée et hantée par les cris de Tania.

— Bah alors, qu'est-ce qui va pas ? Tu penses encore à se qu'il s'est passé ce matin ?

Dwayne prit son menton entre son pouce et son index et, d'une légère pression, la fit relever la tête. Ses grands yeux bleus se posèrent sur lui et le taxèrent plus d'un battement de cœur. C'est fou l'effet qu'elle lui faisait. L'ex garde du corps se sentait... comme sur un nuage. Un petit nuage chargé d'électricité chaque fois que sa peau rencontrait la sienne, douce et parfumée.

— Qu'est-ce qu'elle dit ta mère ?

— Rien.

— Rien ?

Amalys se recula un peu pour mieux le sonder. Elle ne voulait pas croire que Tania avait passé l'éponge sur ce qu'elle avait vu ce matin.

— Bien sûr. Je n'ai plus seize ans Amalys et elle aura beau me trouver en train de te faire l'amour dans n'importe quel pièce de cette maison, ma mère n'aura rien à redire.

— Si tu le dis, mais... ça reste tout de même très gênant.

— Fallait pas jouer les salopes chaton ! dit-il taquin.

Amalys lui donna un coup dans l'épaule, faussement vexée.

— Sois pas débile. C'est toi qui a commencé ce petit jeu.

— Et je suis prêt à recommencer autant de fois que tu le voudras...

Il se pencha sur elle, posa son front contre le sien et lui vola un baiser furtif. Amalys geignit contre ses lèvres, redemandant plus que ce petit bisou, mais le beau brun le lui refusa et s'en tint à lui baiser le front au risque de ne plus pouvoir s'arrêter si jamais il prenait le temps de savourer ses lèvres exquises comme il l'imaginait.

— ... Mais, pour l'heure, nous avons d'autres chats à fouetter.

Le regard d'Amalys pétilla de malice.

— Tu ne voudrais pas plutôt me fouetter moi ? suggéra t-elle d'une petite voix.

Dwayne laissa échapper un rire guttural, tenté de se laisser séduire par le petit scénario aux allures presque pornographiques qui prirent forme dans son esprit.

— Tu me cherches toi ? murmura t-il contre ses lèvres.

— Il faut bien. Autrement nos ébats ne se limiteraient qu'à de simples poditions de missionnaires.

— Hum... j'en déduis là que Mademoiselle voudrait s'essayer au Kâmasûtra ?

Nouant ses bras autour de son cou, Amalys se hissa sur la pointe des pieds et l'embrassa délicatement, suçotant ses lèvres avec lenteur. Acte délibéré que Dwayne prit comme une réponse à ses provocations.

— Non. Même si les positions presque fantasques en l'air intéressantes, je trouve ça un peu trop... soft à mon goût. Je préfère quand c'est hard. Tu vois ce que je veux dire ?

Évidemment qu'il voyait. Dwayne savait ce qui faisait le plaisir de cette femme et quoi de mieux qu'une bonne paire de claque sur les fesses pour lui faire mouiller sa culotte.

Dans ses yeuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant