chapitre 37 : irrépressible passion

198 24 57
                                    

— Bien dormi ?

La voix grave de Dwayne fit sursauter Amalys qui fit son apparition dans la cuisine encore un peu endormie. Après la petite discussion houleuse qu'ils avaient eu très tôt ce matin, le couple s'était rendormi presque aussitôt, épuisé émotionnellement et physiquement pour certain.

La journée s'annonçait calme mais c'était sans compter sur l'insistance dont pouvait faire preuve la jeune femme.

Amalys prit place autour de l'îlot centrale de la cuisine puis se passa une main dans les cheveux en gémissant faiblement.

— Quelle heure est-il ? s'enquit-elle d'une voix faible.

— Deux heures de l'après-midi.

— J'ai dormi autant ? Pourquoi tu ne m'as pas réveillé ?

— T'en avais besoin. Simon m'a dit que tu ne dormais pas bien.

Dwayne déposa une assiette d'œuf aux bacon devant elle et mit une fourchette dans ses mains, l'incitant à manger et tout de suite. Elle ne se fit pas prier. La bouche pleine d'œufs, elle fronça les sourcils quand elle le vit s'installer en face d'elle, l'air très sérieux avec un thermomètre dans la main.

— Tchu fais quoi ?

— On ne parle pas la bouche pleine.

Amalys éloigna le thermomètre en chemin vers son aisselle en grognant. S'il y avait bien une chose qu'elle se surprit à détester, c'était ce côté mystérieux qu'elle découvrait à son compagnon. Depuis qu'ils s'étaient retrouvés, il ne disait rien pour expliquer certaines choses qu'elle avait besoin de comprendre. Certes, il agissait dans son intérêt, mais ce n'était pas comme cela qu'elle se voyait vivre avec lui. Les secrets et les mensonges, elle les avait en horreur, encore plus quand elle avait appris à ses dépens que son père n'était peut-être pas celui qu'elle pensait être.

— Amalys, s'il te plaît.

— Tu pourras fourrer ton truc où tu veux en moi si ça te chantes, après m'avoir dis ce qu'il se passe.

Dwayne soupira, agacé.

— Je veux simplement savoir si tu vas bien. T'as voyagé sans mettre à jour tes vaccins alors... je prends mes précautions.

— Ok.

Elle obtempéra et leva le bras.

— Et maintenant, second point. Qu'est-ce qu'on fait ici et pourquoi t'es aussi cachottier ? Qu'est-ce que tu faisais pendant que je bronzais au côté de Simon ? Il s'est passé quoi ?

— Pas maintenant Amalys.

— Comment ça, pas maintenant ?

— Amalys, je t'en prie. C'est pas le moment.

Bien que frustrée et embêtée, Amalys se tût. Cela ne servait à rien d'insister, il ne dirait rien. Cet homme était aussi borné qu'elle.

— Tu as un peu de fièvre mais rien d'alarmant, constata t-il en lisant la température qu'affichait le thermomètre.

— Et pour les douleurs d'hier ?

— Andrew pense que tu as peut-être des maux d'estomac. Il est allé à la pharmacie chercher de quoi te soulager si jamais les douleurs reprenaient.

— On ne devrait pas plutôt se rendre à l'hôpital ? Je suis contre l'automédication.

— Moi aussi figure toi, mais on ne peut pas se permettre de prendre ce risque. Jacobson est plus dangereux qu'avant et le mieux à faire c'est de se faire plus discret.

Dans ses yeuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant