chapitre 33 : secrets & confidences

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Rome, Italie, une semaine plus tard.

Un livre à la main, allongée sur un transat au bord de la piscine, entrain de prendre un bain de soleil, Amalys profitait de sa nouvelle vie pour le moins tranquille au côté de Simon. Loin de Stephen, elle ne pouvait que remercier le hacker de l'avoir sorti de ce cauchemar et surtout de la traiter comme une reine même si elle s'obstinait à refuser ses avances. Mais la belle brune avait beau avoir tout ce qu'elle souhaitait, elle n'en restait pas moins triste. Toujours d'humeur morose, elle restait dans son coin et parlait très peu, déclinant les propositions de sortie en boîte que lui faisaient Lolita et Carlita, deux fêtardes qui avaient le rythme dans le sang.

- ciao bella !

Antonio, un ami de Simon avec qui il faisait des affaires, se laissa tomber sur le transat posé près d'Amalys qui ne lui accorda pas un seul regard.

- tu fais encore la tête dis moi !

Amalys referma sèchement son livre, exaspérée par les allées et venues de cet italien qui espérait la mettre dans son lit aussitôt qu'elle aurait accepté de boire un verre avec lui. Depuis qu'il l'avait vu descendre du jet privé au bras de Simon, Antonio n'avait eu d'yeux que pour elle.

- qu'est-ce que tu veux ?

- tu sais ce que je veux Ama.

Dans la piscine, Lolita croisa ses bras sur le rebord en bois composite après avoir aspergé d'eau, Antonio complètement subjugué par les yeux bleus intenses d'Amalys qui le regardait avec férocité.

- laisse la tranquille Anto, tu perds ton temps. Ama est amoureuse.

- ah oui ? Et de qui ça ?

- on sait pas. Elle parle pas de lui mais on sait qu'elle est comme ça à cause de lui.

Amalys se leva, pas très contente qu'on parlât d'elle comme si elle n'était pas là.

- Lolita, tais-toi ! Souffla t-elle exaspérée.

- non, raconte moi tout, insista Antonio.

- je ne sais rien de plus, désolé.

Lolita haussa les épaules, faussement triste pour Amalys qui prit ses jambes à son cou. Antonio se dépêcha de la rattraper par le bras pour tenter d'en savoir un peu plus sûr le mystérieux homme qui emplissait le cœur de la belle brune de chagrin. Tout ce qu'il obtint d'elle une fois qu'il l'eut empoigné le bras, fût son regard froid et assassin.

- Anto, je ne suis pas d'humeur.

- t'es d'humeur à ne rien faire Ama. Tu ne sors pas, tu ne danses pas, tu ne parles pas, tu ne souris pas et tu n'as pas envie de... de faire l'amour... c'est quoi le problème ?

Sur ces derniers mots plus qu'explicite, il agrippa fermement ses hanches et la pressa contre lui. Les mains sur ses épaules musclées, Amalys le repoussa sèchement avant de lui coller une gifle cinglante qu'il n'était pas prêt d'oublier de sitôt.

- pour qui tu te prends, grogna t-il en colère en la saisissant par les épaules.

- lâche moi !

- écoute moi bien Ama, tu n'es que la puttana de Simon alors arrête de te prendre pour quelqu'un d'important, parceque tu ne l'es pas, capisci !

- vaffanculo Anto ! Cracha t-elle haineuse.

Face au répondant de la jeune femme, l'italien éclata de rire, loin de deviner qu'elle était capable d'aller jusque là.

- là tu vas trop loin Ama !

Touché dans son orgueil, Antonio lui saisit la mâchoire, prêt à la brusquer pour lui faire peur, mais l'intervention de Simon mit fin à ses projets. Amalys se dégagea sèchement de sa prise et recula sans cesser de le regarder de travers. Pour un peu, elle aurait pu le tuer si elle avait eu une arme entre les mains. Penser qu'il aurait été capable de la traiter comme le faisait Stephen la remplit d'une sombre colère qui lui fit monter des larmes, mouillant ses beaux yeux bleus et les rendant encore plus tristes qu'ils ne l'étaient déjà.

Dans ses yeuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant