chapitre 3 : lui son sauveur, elle sa rédemption.

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Il me protège, il me protège, il me protège, il me protège...  N'arrêtait pas de se répéter Amalys. Pablo était là quelque part dans sa chambre entrain de l'observer et elle ne savait pas où. Elle aurait pu se concentrer comme elle avait l'habitude de le faire et essayer de distinguer sa respiration erratique, ses bruits de pas... Mais la peur l'en empêcha, c'était comme se retrouver devant son faucheur attendant avec appréhension l'instant où il allait frapper.
   Dwayne, Dwayne... Où était-il ? Son parfum doux et à la fois si viril était là, bien présente dans sa chambre mais lui, où était-il précisément... ? Amalys ne savait plus où donné de la tête, une véritable tempête s'était levée et faisait rage en elle.

Dwayne lui, attendait sagement prêt de la porte les poings serrés prêt à bondir sur Pablo au moindre mouvement suspect de sa part.
  Cette manière salace qu'il avait de regarder la jeune femme l'emplissait d'une sourde colère qu'il n'arrivait pas à expliquer. 
   Pablo, pas du tout satisfait et en colère vis à vis de l'humiliation que venait de lui faire subir Amalys en refusant de lui ouvrir la porte le faisant passer pour un fils à maman incapable de se faire entendre se jura de lui faire regretter ce geste.

   Il s'approcha d'elle et posa sa main sur son épaule, le souffle court Amalys se déroba dans un gémissement étouffé les yeux rivés sur le sol. Pablo soupira fortement espérant se faire entendre et se dirigea vers les fenêtres, il tira sur les rideaux d'un coup sec invitant les rayons de soleil à réchauffer cette chambre froide habitée par sa reine.
   Aussitôt les rideaux tirés, Amalys sentit la chaleur du soleil lui mordre la peau du visage, elle grimaça et se retourna pour se cacher du soleil.   Ce geste n'échappa pas à Dwayne qui se contenta de hausser un sourcil.

   - à quoi ça rime tout ça ? S'écria Pablo la faisant sursauter.

   - je daigne enfin venir te voir et toi tu as le culot de ne pas m'ouvrir la porte Amalys.

   - tu daigne ? Fit-elle dans un rire amer. T'étais où quand je suis rentrée toute seule cette nuit là ? t'étais où quand j'étais à l'hôpital les yeux bandés complètement perdue ?  T'étais où... quand j'ai commencé à faire des cauchemars toutes les nuits ? Termina Amalys d'une voix entrecoupé par des sanglots qu'elle tentait de refouler.

     - je t'en prie, joue pas la carte de la victime. J'étais en voyage d'affaire, je ne pouvais pas tout lâcher comme ça. C'était un contrat important et je...

    - la ferme ! Tu vas la fermer ! S'écria Amalys, voilà qu'il recommençait à parler de lui dans un moment pareil.

    - sous un autre ton chérie ! S'écria t-il à son tour en se dirigeant vers elle. Il la retourna et lui agrippa les épaules la faisant hoqueter.

    - au lieu de t'apitoyer sur ton sort estime toi heureuse que je veuille bien t'épouser. Non mais franchement regarde toi, tu es pitoyable !

    - lâchez là ! Intervint Dwayne.

    - de quoi je me mêle le garde du corps.

    - je suis là pour sa sécurité alors tout contact physique brutaux n'est pas tolérés. Dit-il d'un calme olympien qu'il peinait à maîtriser.

    - brutaux ! Moi j'appelle ça des caresses ! Fit-il en resserrant sa prise. N'est-ce pas chérie ?

   - lâche moi immédiatement ! Fit Amalys en posant ses mains sur son torse pour tenter de le repousser.

   - calme toi, sinon la suite ne va pas être beau à voir.

   - c'est toi qui ne va pas être beau à voir si tu ne la lâche pas tout de suite ! Avait dit Dwayne d'une voix pleine de colère en agrippant le haut de sa veste d'une poigne de fer.

Dans ses yeuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant