Chapitre 10, partie 1

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Les terres de Hauss étaient de minuscules arpents de champs et des landes boueuses balayé par les vents, a quelques jours de marches encore de la pointe de l'Écosse. Elles se composaient d'une dizaine de petits villages dont une bonne partie se trouvait au delà d'un gros loch noir et placide, ce qui les mettaient à l'abri de toute sorte de juridiction, puis que personnes ne venait jamais vérifier ce qui s'y passait.

Hauss n'avait jamais eu quoi que se soit d'intéressant. On avait accueillit le seigneur Behinor à la Table Ronde, certes, mais uniquement par convenance, car il n'y venait que rarement (la route était longue) pour s'en repartir aussi vite que l'éclair. Depuis quelques années, il avait même cassé de se rendre à Camelott, préférant s'occuper de ses terres plutôt que de rester auprès des autres chevaliers. Personne n'y avait rien vu a redire. Behinor n'avait jamais été un chevalier exceptionnel, et Hauss ne présentait pas une grande importance pour Camelott, si bien que l'avait laissé tranquille.

Le domaine ne possédait qu'une minuscule armée dont les soldats travaillaient aussi dans les champs la moitié de l'année, et pas plus de cinq chevaliers à leur coure. Leur seule source de richesse provenait de leur champs de choux, qu'ils cultivaient en assez grandes quantités pour approvisionner tout Logres.

Ils avaient aussi des radis.

C'était bien le seules choses que pouvait produire les terres humides de Hauss, ça et des habitants avec un orgueil et un égo des plus démesuré. Hauss était froid, Hauss était ennuyeux, Hauss avait un sol tellement spongieux que certains forts pouvaient presque disparaitre dans la bouillasse si on leur laissait le temps, mais si jamais on venait le faire savoir à un des autochtones, il n'hésiterait pas à vous donner un bon coup de fourche dans le nez.

Hauss était un trou perdu mais c'était leur  trou perdu. Et ils étaient prêt à le défendre à coup de poings et de pieds si il le fallait.

Dans des temps lointain des origines d'Albion, une tribu un peu plus bornées que les autres avait posé les yeux cette terre laide, grise et mal chauffée et avait dû le prendre comme un défis puisqu'ils y vivaient depuis des siècles et ne comptait pas sur un changement. Il n'existait pour eux de deux clans et aucune nuances: Hauss et le reste du monde, et Hauss était bien trop supérieur pour avoir besoin du reste en question.

Leur tradition paysannes qui, tout d'abord, consistaient à lyncher toute personne essayant d'approcher leur frontière, c'était à présent considérablement adoucit et Hauss avait finit par acquérir, grâce au conseiller de Behinor, des relations politiques tout à fait correctes avec ses voisins. La maison de Hauss n'avait jamais été vraiment belliqueuse en elle même, ni n'avait cherché à envahir les terres des autres. Jamais non plus elle n'avait appelé Camelott pour les défendre dans des guerres quelconque. Hauss se faisait calme et discrète, mais elle avait toujours sut se débrouiller seules.

Mordred pouvait le comprendre. la simple vision  d'un paysan de Hauss, campé sur le sol comme si il y était enraciné et prêt à balancer son soc de charrue à qui voulait pouvait tout à fait donner envie au soldats saxons loin de chez lui  de rentrer vite au pays avec sa femme et ses enfants. Su ces terres, même les prêtres décocher des coups de sainte croix à la figure de ceux qui venaient insulter Hauss.

Et au milieu des landes, à quelques pas du loch, se dressait une petite colline rocailleuse, le long de laquelle les rues d'une ville s'accrochaient comme un mollusques grimpant, avec à son sommet, le château grisâtre et massif de la maison seigneuriale. Une colline qui, après un voyage bien trop long à son gout, Mordred voyait enfin surgir à l'horizon.

Le petit chariot de la troupe de Merwann bringuebalant difficilement sur les petites routes enneigées, protégé par un drap de rude laine qui leur servait de toit. Mordred avait été installé à l'arrière, les jambes pendant inconfortablement dans le vide, mais tout lui convenait s'il n'avait pas à marcher.

La ballade de   CamelotOù les histoires vivent. Découvrez maintenant