Chapitre 8

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Avant toute chose, je dois m'excuser auprès de vous pour l'énorme retard qu'à pris ce chapitre. mais pour ma défense, un jolie petit staphylocoque à apparemment décidé que c'était le meilleur moments pour venir se loger sous mon ongle. S'en est suivit une joyeux ballet à base d'opération chirurgicale et pansement empêchant de taper.  Le chapitre 8 de la Ballade de Camelot ne vous arrive donc que maintenant, vous m'en voyez sincèrement désolé. J'espère cependant qu'il vous plaira, alors bonne lecture à vous!

Sir Gauvain d'Orcanie soupira et chassa de ses cheveux les flocons de neige qui venaient de s'y perdre. Dans le noir épais de la nuit, les quatre frères s'étaient glissé hors du château, rasant les murs de la cour basse et évitant les gardes de la grande porte pour se retrouver et attendre devant les remparts. Alors que le silence entre eux s'éternisait, Gauvain finit par lancer :

-Nous ne devrions pas être là.

Agravaine, qui faisait les cent pas un peu en avant de lui, détacha enfin les yeux du bois qui bordait Camelot pour se tourner vers lui.

-Mère sera là d'un instant à l'autre, assura-t-il d'un ton sans appel.

Gaheris, le plus jeune des quatre frères, bailla à s'en décrocher la mâchoire. C'était un grand gaillard aux longs cheveux roux et aux mains immenses, mais ses aînés avaient toujours tendance à oublier qu'il était un adulte depuis longtemps déjà.

-Tu disais déjà ça il y a vingt minutes ! protesta-t-il. Il y en a ici qui aimeraient aller se coucher !

Agravaine ne sembla pas apprécier sa réflexion, et se tourna vers lui d'un air sévère.

-Nous irons dormir quand mère nous dira de le faire ! répliqua-t-il.

Gareth croisa les bras et son souffle projeta des volutes de buée dans l'air froid.

-Si elle daignait se montrer la journée, ça ne serait pas un problème.

Gauvain soupira intérieurement. Ah, oui... si mère daignait se montrer en plein jour, si mère arrêtait de tout leur garder secret, si elle ne les considérait pas comme des pions et qu'elle cessait de chercher la ruine de Camelot, les choses iraient surement mieux pour eux. Mais ses frères semblaient toujours jouer les aveugles à ce sujet. C'était toujours à lui de venir leur mettre sous le nez ce qui clochait, et le rôle commençait à lui peser.

-Ce n'est pas une question de dormir ou pas, protesta-t-il. Nous ne devrions pas être là parce que tout ceci est louche ! Elle mijote quelque chose, j'en mettrais ma main à couper !

Agravaine se tourna vivement vers lui, l'attente prolongée commençant à vraiment l'agacer.

-Et alors ? Quoi qu'elle veuille, nous nous devons de l'aider !

Gauvain émit une petite exclamation dédaigneuse. Aider, oh, bien sûr, c'était toujours ça. Les frères d'Orcadie étaient toujours là quand Morgane ne voulait pas se salir les mains. Il y avait des quêtes à accomplir, des tournois à remporter, des informations à collecter et même ( la gorge de Gauvain se noua ) l'assassinat de Pellinor, des années plus tôt. Tout cela pour quoi ? Quelques mots doux qui sonnaient faux, plus de reproches que de compliments et une mère qui disparaissait dès qu'elle n'avait plus besoin d'eux.

-Bien entendu ! lança-t-il. Et pourquoi serait-ce à nous de nous en charger ? Je suis sûr que le petit Mordred n'est pas si occupé !

Après tout, son cinquième fils avait toujours été son favori, son puissant enfant-fée.

-Elle a besoin de nous à Camelot, répliqua Agravaine. Et c'est notre devoir d'accepter.

Puis, il se tourna de nouveau vers le lointain, signe qu'il ne voulait plus entendre ce que son jumeau aurait à dire. Cette dévotion aveugle qu'il vouait à leur mère exaspérait Gauvain.

La ballade de   CamelotOù les histoires vivent. Découvrez maintenant