Chapitre 21

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Quelque chose n'allait pas. Galahad attendait depuis trop longtemps sans que Mordred ni Petite-Vareuse ne soient venus le rejoindre. Il savait qu'aucune mission ne se déroulait jamais sans son lot de contretemps et d'ennuis, mais chaque seconde qui passait le plongeait d'avantage dans une sombre angoisse.

Il avait réussit à faire sa part du travail, non sans difficulté, et ses mensonges avaient réussi à envoyer Gorvan et Dognall dans les caves pendant au moins une heure à la recherche d'un intru imaginaire. Une erreur de stock avait même poussé Gorvan à se rendre en ville, mais malheureusement, son secrétaire n'avait pas suivit. Le soir commençait à s'installer sur Hauss et Galahad craignait de voir la nuit tomber rapidement lorsqu'il se décida à aller chercher Mordred lui même.

« Tout va sûrement très bien », tenta-t-il de se rassurer alors qu'il gravissaient quatre à quatre les escaliers du fort. « Peut-être qu'ils ont eut plus de mal à trouver les documents que prévu. » Pourtant, il sentait toujours une drôle de cage qui lui enserrait le cœur à chaque pas qu'il faisait sans croiser personne. Il ne savait pas exactement de quoi il avait peur. Dognall ? Il s'était lui même occupé de distraire. Que les documents n'existent finalement pas ? Ridicule, Joffrey savait ce qu'il disait.

Morgane ?

Il préférait ne pas se demander ce qu'elle pouvait encore faire dans son état. Ce n'était pas des questions auxquelles il voulait réellement avoir des réponses.

Le couloir menant aux archives était toujours aussi vide que lorsqu'il avait failli le traverser avec Dognall, mais cette fois ci, une porte d'une des salles était grande ouverte. Galahad pressa le pas pour passer le tête à l'intérieur et son cœur fit un bond en découvrant l'état dans lequel se trouvaient les archives. Le sol était jonché de morceaux de parchemins apparemment tombés du bureau qu'on avait balayé avec violence. Il y avait des vêtements au sol, aux cotés d'une chaise renversée et d'étagères dont une bonne partie avait été vidée. Le jeune homme observé, atterré, le désastre autour de lui, sans comprendre ce qui avait put arriver, cherchant comme il le pouvait une trace qui aurait pu le mener à Mordred, où qu'il se trouve.

Il passa une main sur le dos de la chaise, prenant un petit temps pour la remettre droite, comme si cela allait changer grand chose. Il y avait deux petites écorchures dessus: l'une ressemblait aux griffures que peuvent faire parfois un rongeur, et l'autre était la marque très reconnaissables d'une épée dont on aurait perdu le contrôle. Son cœur se serra dans sa poitrine. Il n'aima pas la pensée que Mordred est pu avoir besoin de se servir de son épée, ou que quelqu'un d'autre en ait eu une en sa présence.

-Le garçon de Cobernic ! lança soudain une voix dans son dos.

Galahad sursauta et fit volte face, mais à sa grande surprise, il ne vit rien du tout, pas même le moindre petit serviteur timide caché dans un coin comme Joffrey. Il était pourtant certain d'avoir entendu quelque chose...

-Sur l'étagère, jeune homme !

Galahad commençait à croire qu'il avait bien finit par devenir fou quand ses yeux se posèrent finalement sur une silhouette sur l'étagère en face de lui. Elle semblait relativement humaine, mais elle était aussi beaucoup trop petite pour être réelle, avec sa taille qui atteignait à peine celle d'une souris grise. Par réflexe, la main du jeune homme se porta à son col, pour tenter d'y attraper sa croix ou le pendentif des Pendragon qu'il portait toujours.

-Qu'est ce que vous êtes ? s'exclama-t-il aussitôt, près à rendre des compte à un démon s'il devait d'agir d'un des leurs.

-Pas si fort ! Pas si fort bon sang, vous risquez d'attirer quelqu'un ! pesta la créature, comme si Galahad n'avait pas toutes les raisons du monde de parler haut.

La ballade de   CamelotOù les histoires vivent. Découvrez maintenant