Chapitre 13

171 7 46
                                    

Pour un tout petit avertissement: le brownie dont il va être question dans ce chapitre n'est pas le délicieux petit gâteau au chocolat, même si Petite-Vareuse pourrait très bien lancer des pâtisseries sur ses ennemis.

-Un quoi? répéta Galahad en fronçant les sourcils devant l'étrange terme que son ami venait d'employer.

Mordred tira son rasoir de son sac et revint s'asseoir devant Galahad.

-Un brownie, recommença-t-il en lui faisant signe de s'avancer par dessus le petit baquet d'eau que Dognald leur avait fait apporter. Où quelque soit le nom qu'on leur donne ici. Je connais quelques sort pour les attirer, il doit bien avoir un brownie dans ce fichu fort!

Passant le rasoir sur la pierre à aiguiser, il attrapa le menton de Galahad de ses doigts aériens et entreprit de raser avec précaution le début de barbe qui fleurissait sous son menton.

-Qu'est ce que ça peut bien vous aider, un brownie? demanda Petite-Vareuse, qui, assise sur le lit de Mordred, décortiquait patiemment des noix.

Galahad n'était pas sûre qu'elle remarque  grand chose de là où elle se trouvait, et se laissa aller à reposer sa joue contre la main de son Mordred. Celui ci lança, tout en continuant son travail avec attention.

-Les brownies sont des esprits des maisons. Tu sais ce que ça veut dire?

Petite-Vareuse haussa les épaules d'un air badin.

-Que c'est toujours bien pratique pour faire le ménage. Et en plus on à même pas besoin de les payer.

Galahad tacha de ne pas pouffer trop fort devant l'expression de déception chronique qui apparut sur le visage de son ami. Tout d'abord parce que ce n'aurais guère été aimable pour Mordred, mais aussi parce qu'on lui passait un rasoir au plus près de la peau et qu'il n'avait pas envie de se couper alors qu'il ne se rasait même pas lui même. A propos de rasoir, Mordred se tourna vers lui pour reprendre son ouvrage et termina la joue droite avant de répondre à Petite-Vareuse.

-C'est ce qui apparait au premier abord, oui, mais ce sont bien plus que de la main d'œuvre. Ce sont les esprits même du foyer, des créatures qui communiquent avec les les pierres des murs jusqu'aux charpentes du plafonds et qui connaissent une maison dans ses minuscules aspects. la maison les abritent et ils protégèrent la maison.

A cette description, Galahad ne put s'empêcher de murmurer entre des lèvres qu'ils essayait de ne pas trop bouger:

-Des lares...C'est exactement comme les lares.

Il se souvenait  de tant d'histoires transmises de bouches à oreilles jusqu'à ses auteurs favoris, où d'étranges fantômes hantait les porches des maisons et veillaient sur ceux qui y habitaient? Veillaient sur ceux qui y habitaient...

Bien sur, l'empire latin et les terres féerique étaient deux choses distinctes, cependant...les ressemblances étaient surprenantes. Les récits des lares et de leurs devoirs protecteurs avaient fait le tours des milles cités romaines, jusqu'au fins fonds des campagnes du sud et  voici qu'il les retrouvaient dans les hautes terres de Logres, sous un autre noms, sous une autre forme. Et il croyait savoir ce que Mordred avait en tête.

Le jeune homme en face de lui esquissa un sourire et caressa distraitement du bout des doigts la peau de nouveau lisse de sa joue.

-Je ne sais pas s'ils ressemblent exactement à tes lares, mais je suppose qu'il y un air de famille. penches un peu la tête?

Tandis que Galahad obtempérait, Petite-Vareuse termina son petit en cas et se lécha les doigts.

-Je vois toujours pas où ça nous emmène, nota-t-elle.

La ballade de   CamelotOù les histoires vivent. Découvrez maintenant