XXIII. Everybody dies

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Le lendemain, je me réveille dans mon lit, ma famille endormie autour de moi. Quand Camille ouvre les yeux, elle me serre contre elle, son visage enfoncé dans mon cou, et je sens ses larmes y couler. Quelques heures plus tard, nous sommes tous les quatre habillés de noir et elle finit de coiffer les cheveux de Charlie avant que nous ne partions. Avant de sortir de la voiture, Camille passe sa main sur son visage et se tourne vers moi.

- On n'est pas obligé d'y aller. Murmuré je en attrapant sa main. Ils comprendront.

- On y va, Kelly, c'est.. Tout le monde meurt autour de moi, toujours. En même pas 6 mois, j'ai perdu toute mon équipe, et maintenant Otis, un an après Jones. C'est le premier qui m'a accueillie, et il est toujours là, avec un sourire, et tout va mieux.

Je la serre contre moi et nous sortons, L. dans mes bras, Charlie dans les siens, ma main glissée dans son dos.

- L., s'il te plaît, c'est bon. Glissé je quand elle joue avec ma chemise.

Je la pose à terre pour saluer nos collègues, ma main serrée dans celle de Camille. Elle va serrer Lily dans ses bras et je les regarde parler longtemps, sans vraiment écouter les conversations autour de moi. J'attrape un sourire quand elles parlent avec Charlie et il se cache dans le cou de Camille sous leurs rires. Puis Chloé arrive à son tour et Camille finit par tourner la tête vers moi. Quand Cruz approche d'elles, Camille s'accroche à lui et il la serre contre lui. Elle essuie ses yeux en revenant vers moi, une bise sur ma joue. Quand nous sommes dans la voiture, elle se tourne vers moi et joue avec mes doigts.

- Je m'en fous que ce soit faux, mais dis moi que tu reviendras toujours à la maison. Murmure-t-elle.

- Je reviendrai toujours à la maison, et c'est la vérité. Répété je. On a plutôt bien réussi, jusque là.

Elle sourit et me laisse embrasser son front. En arrivant chez nous, elle enlève leurs habits noirs à nos enfants et L. court jusqu'à sa chambre.

- Ils dorment. Souffle-t-elle en revenant dans le salon.

J'embrasse sa joue et elle s'en va dans notre chambre. Quelques heures plus tard, je passe la porte et elle repose son ordinateur pour me regarder.

- Tu sais ce qu'on doit faire? Souris je. Ce qu'on doit faire depuis 1 an et demi.

- Kelly, t'es mignon, mais non. Coupe-t-elle.

- Quoi? Mais pourquoi? Ça va être génial.

- Je sais que tu veux me changer les idées, mais c'est non.

- Au départ, ce n'était pas vraiment pour ça. Lancé je en même temps que deux papiers vers elle.

Elle fronce les sourcils et les lis avant de remonter les yeux vers moi avec un rire.

- Tu crois que tu vas me faire sortir pour aller voir un match de... de quoi? Hockey?

- Oh, et j'avais oublié ça. Dis je en lui tendant mon téléphone.

Elle l'attrape pour lire la confirmation de réservation dans son restaurant préféré qui y est affichée.

- Il a un mois, ce mail. Remarque-t-elle. Ça fait un mois que tu as préparé ça, et comme par hasard, ça tombe aujourd'hui?

Je hoche la tête et elle sourit en secouant la tête.

- C'est génial, mon beau, mais j'avais une autre idée, pour nous, ce soir. Glisse-t-elle en se rallongeant dans notre lit.

- On aura tout notre temps après. Murmuré je avec un sourire. Tu auras tout ce que tu veux si tu viens avec moi avant.

En amour comme à la guerreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant