-cinquante-cinq-

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Infirmière - Vous récupérer très vite, c'est bien !

- *sourire*

Infirmière - Je pense que dans cinq ou six mois, vous pourrez commencer la rééducation pour votre jambe droite !

Je sais pas si elle a essayé de me rassurer mais ça n'a pas marché du tout. Le fait qu'elle parle que de ma jambe droite en dit long sur mon autre jambe. J'écoutais plus trop parce qu'après elle a parlé avec mon père donc ça m'intéressait plus puis après elle est partie. Yazid est rentré et mon père nous a laissé tous les deux.

- Tu dates.

Yazid - *sourire* Toi aussi.

On a parlé un petit moment. Plus le temps passe, plus il retrouve des couleurs et la joie de vivre et sah, ça fait plaisir de le voir comme ça. Après mon père est revenue et on est sortis de l'hôpital. Dans la voiture c'était grave calme, je sais pas ce que mon père avait mais c'était bizarre. Il a déposé Yazid chez Tonton Rahym alors que d'habitude quand il est avec nous il lui propose toujours de venir à la maison.

Papa - Jamel, faut qu'on parle.

Ma pression elle est montée d'un coup, je déteste cette phrase.

- De quoi ?

Papa - De Bédir.

- Comment ça ?

Papa - Il faut que tu saches que Bédir n'a jamais rien fait à cette folle de Bianca, okay ?

...

Papa - Si je te dis ça c'est parce que je sais que tu doutes de lui et de ce qu'il a pu faire. *il marque une pause* Bédir ça a toujours été un homme droit, jamais il aurait fait ça à une femme, jamais. Elle lui a pourri la vie injustement en l'accusant à tord, il a fait de la prison pour un acte qu'il n'a pas commis, Jamel ! Quand il est sorti, il voulait seulement se venger, il ne voulait que ça. Alors oui c'est vrai, avec son frère ils l'ont kidnappés et séquestrés mais Bédir a vite arrêté. Et c'est Kamel qui avait encore la rage, il l'a retapé ya pas longtemps et c'est comme ça que ça a démarré.

...

- Ok mais... Il n'est même pas venu me voir alors qu'il sait pertinemment que c'est à cause de lui que je vais peut-être pas remarcher !

Papa - Arrête de dire que tu ne vas pas remarcher. Pries, fais des d-

- *hausse le ton* Tu fais que de me dire ça et je ne fais que de faire ça et est-ce que ça change quelque chose ? NON ! J'en ai marre ! Vous me dites tout le temps que tout va s'arranger or que je sais que c'est pas le cas ! L'infirmière, elle a même pas parlé de ma jambe gauche tellement elle sait pertinemment que c'est peine perdue ! Vous êtes pas à ma place alors arrêtez de me dicter ce que je dois faire !

Papa - *fronce les sourcils* Tu parles à qui là ?

- À qui d'autre ?

Il a même pas chercher à me taper ou pas, il a juste reposé son regard sur la route et a continué le chemin. Il m'a aidé à me mettre dans mon fauteuil et il est parti, en laissant alors qu'il sait très que je ne peux pas monter les escaliers de la cour.

[II] « Pardonne moi »Où les histoires vivent. Découvrez maintenant