Night Driver

31| Romanellia (partie 2)

!!Trigger Warning!!

Certaines scènes peuvent rappeler des traumatismes (violences sexuelles, ...)

!!Attention!!

 Ce chapitre ne convient pas pour un jeune public.

(lemon🍋🌶)

- Dis-moi.

Ses yeux ne cessèrent de me sonder et le rouge me vint aux joues. Il semblait ne pas être surpris par une confession et une lueur sombre s'alluma dans ses yeux, il était intrigué.

- Je ressens quelque chose pour toi...

- De l'aversion ? fit-il d'un sourire enjôleur.

- Non crétin ! Dis-je en éclatant de rire. Quelque chose de sérieux.

- Oh ! Serait-ce de l'amour ?

Je restai muette. Je pensais qu'il ferait encore l'idiot mais il était redevenu sérieux. Ses yeux prirent une teinte sincère. Il se rapprocha encore plus près, frôlant mes lèvres des siennes. Son souffle se fit plus profond, le mien se coupa pour entendre ce son divin.

- Tu es démasqué Romanellia, murmura-t-il dans un sourire discret. J'espère avoir caché un peu mieux mon jeu.

- Crétin.

Il s'approcha ensuite de mon oreille en riant, d'un doigt il releva mon menton, lui laissant la peau de mon cou s'offrir à ses baisers. Je le sentis prendre une inspiration avant de formuler sa phrase entre deux baisers languissants :

- Il serait préférable d'attendre encore un peu pour les déclarations d'amour, j'espère seulement que quand je te dirais les mots que je n'ose formuler maintenant, tu me répondras que toi aussi.

Mon corps entier fut secoué par ses paroles. Mon coeur se comprima avec force et les papillons réapparurent dans mon ventre. J'étais loin de m'attendre à ce qu'il éprouve de l'amour ni même des sentiments aussi forts que les miens. À peine il fut revenu en face de moi que mes lèvres touchèrent les siennes. Mon cœur se remit à battre et mes jambes devinrent du coton. Il mit une main sur ma cuisse et l'autre sur ma joue. Notre baiser fut long, langoureux. Comme si nos deux âmes avaient été réfrénées depuis des siècles. Rien ne vint me troubler, seul ses lèvres et ses mains me captivaient. Mes sentiments s'enflammèrent et cette dernière phrase tournait dans ma tête en boucle. Sa main passa sous mon tee-shirt et son étrange chaleur sur ma peau me fit descendre de la chaise. Je n'étais pas si petite mais son corps entoura le mien procurant la sécurité que j'attendais depuis des années. Ses mains dans mon dos descendirent sur mes fesses et il m'attira contre lui. Sa respiration se fit plus rapide alors que je parcourais son dos de mes doigts. Une tension sexuelle envahit la pièce. Il fit lentement remonter ma jambe sur sa hanche. Ses doigts attrapèrent ma cuisse avec fureur. Nos yeux ne pouvaient que se dévorés lorsque nous reprenions notre respiration. Sa main trouva ma culotte qu'il tira légèrement, je m'en mordis les lèvres. La fièvre me prenait et je ne voulais qu'une chose. Lui. Maintenant.

- Tu es sûr ? questionna-t-il avec appréhension comme s'il avait lu mes pensées. On peut...

Je m'écartai légèrement de lui, mes mains enfoncées dans ses cheveux. Il semblait vraiment se préoccuper de moi, de ce que je vivais. J'acquiesçais en pinçant les lèvres. Un frisson me parcourut en pensant de nouveau à la main de Tancho sur moi. Il retira ses mains pour les passer au-dessus de mon tee-shirt et me colla contre lui. Son étreinte repoussait l'horreur des images qui m'apparaissait. Tancho avait réussi son entreprise sans être aller au bout de son acte. J'inspirai, repoussant ces images qui menaçaient de me faire plier et serrait mes bras autour de la taille d'Alyos, m'encrant dans le présent et dans ses muscles formant une couche de protection à mes malheurs.