Épilogue

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!!Attention!!

Ce chapitre ne convient pas pour un jeune public.

(lemon🍋🌶)

Les rues de la ville commençaient à devenir sombre lorsque je sortis du bureau étriqué de Mia. J'avais retrouvé l'air frais de l'automne. Les ruelles devenaient calmes, les gens y trainant encore pressèrent le pas, tout en me dévisageant lorsqu'ils passèrent à mes côtés. Je soupirai en replaçant une mèche de mes cheveux fraichement redevenus noirs. Je sortis une cigarette de son paquet et la plaçais entre mes lèvres gonflées par la session que m'avait accordé Mia. Je m'engouffrai dans la voiture, ouvrant la fenêtre pour en faire tomber les cendres. La nicotine me procura tout le calme que je désirai cette dernière heure. J'essuyai la dernière larme au coin de mon œil. Dans le rétroviseur central je vis que mes pommettes étaient encore rouges et mes yeux semblaient avoir été frotté jusqu'au sang. Il y a de ça six mois, j'aurais encore eu honte de me montrer comme cela devant quelqu'un. Il y a six mois de ça, je n'aurai pas pleuré mais taper un mur. Je me mutilai, les points toujours serrés et les phalanges égratignés à cause des coups que je donnai. Mais le chemin pour moi durerai plus de six mois, je le sentais. Mes mains tournèrent machinalement le contact et mes pieds jouèrent avec les pédales. Lorsque je partis sous les lampadaires de la ville, je ne me rendis plus compte de mon état ; j'étais au volant et c'était tout ce qui comptais. Les lumières éclairaient pâlement les rues maintenant déserte. J'écrasai mon mégot dans une petite boite prévu à cet effet et posai les deux mains sur le volant en m'étirant le dos. Un sourire se plaqua sur mon visage en pensant à ma destination, un sourire heureux. Je voyais Mia depuis maintenant cinq mois et très souvent et je ne m'étais jamais senti aussi léger depuis. Cette femme d'un âge mur et dont une ride se creusait toujours entre ses sourcils avait su m'accompagner vers un futur meilleur que j'entrevoyais aujourd'hui beaucoup plus clairement. Mais maintenant tout ce qui comptai était celle que j'allais retrouver, dans le froid de cette fin d'hiver. Celle dont le sourire savait réchauffer mes jours les plus glaciaux.

La route ne fut pas longue, je descendis de la voiture, resserrant les ma veste sur mon torse et pressant le pas jusqu'à l'entrée du bar, je saluai rapidement les membres du groupe, ne prenant pas le temps de rester discuter. Les soirs d'hiver dans le désert étaient souvent les moments les plus dur à vivre. Je poussai les portes, la musique jaillit et explosa dans mes oreilles et les bass firent trembler mon corps. Il n'était que vingt heure trente et la foule dansait déjà à en perdre haleine sur la piste de danse. Je me dirigeai au comptoir et Xors me servi un verre sans me demander ce que je voulais. Il y avait du bon à être un chef de gang parfois. Je me tournai alors vers la foule, espérant y voir son visage familier sous les stroboscopes. Je ne tardai pas à la repérer, mais elle, elle m'avait déjà repéré. Elle dansait, ondulant entre les corps, tel le serpent le plus hypnotisant que j'aie jamais vu. Sa robe était moulante mais je n'en vis pas la couleur, sous toutes ces lumières elle avait toutes les couleurs du monde sans jamais révéler sa vraie teinte. Je n'osai m'approcher par peur de perturbé ce moment qui me semblait parfait. Les autres pouvaient bien danser autour avec des panneaux lumineux je ne les remarquerai pas. Je serrai mon verre en tentant de réfréner ce qui montai en moi, ce qui menaçait de briser ce moment n'était rien de plus que mon envie de la rejoindre, de sentir ses hanches ondulées contre moi, sentir son souffle chaud dans mon cou tandis que mes mains se refermeraient sur sa taille. Tous le monde ici savait qui elle était, lorsqu'elle n'était là personne ne me regardait plus. Ils n'avaient d'yeux que pour elle, tout comme moi. Depuis la Dryland, elle s'était remise à vitesse éclair. Ses blessures s'étaient résumées à quelques bleus et une côte fracturée. Après quelques semaines de repos elle avait recommencé sa vie comme elle le voulait. Et elle avait choisi de passer ce temps avec moi. Je n'étais pas resté longtemps en colère contre ce qu'elle avait fait, nous avions parlé longuement et avions convenu que quoi qu'il arrive nous serions toujours honnêtes l'un envers l'autre. Je l'avais pardonné car elle était tout ce qui me fallait et que je la comprenais mieux que quiconque dans cette salle et inversement.

Night DriverOù les histoires vivent. Découvrez maintenant