Pourquoi suis-je tombé amoureux de lui ?

Chapitre sans titre 36

Le plaisir charnel n'a jamais été aussi fort que ce soir-là, toutes ces sensations que j'ai ressentis, je ne les avaient pas ressentis depuis des années. Je suis actuellement dans mon studio mais il m'est impossible de travailler, je ne fais que de repenser à hier soir. J'entends encore ces gémissements de plaisir, ces soupirs de bien-être et mon nom qui sort de sa bouche, de ces lèvres si irrésistible. A force de penser à tout ça, je me retrouve avec une douloureuse érection et je ne me vois pas me soulager ici alors que n'importe qui peut entrer. D'ailleurs quelqu'un entre sans toquer et ce quelqu'un est l'objet de tous mes fantasmes. Chris referme la porte derrière lui puis il s'avance vers moi.

C- hey, j'ai besoin de toi. J'ai une idée de vidéo mais je bloque sur un truc.

m- eum... ouais dis moi. 

Il me regarde bizarrement.

C- qu'est-ce qu'il y a ?

m- pourquoi il y aurait quelque chose ?

C- pas à moi Val.

Chris s'approche et je n'essaie même pas de cacher mon érection sachant pertinemment qu'il le verra. Lorsqu'il la remarque, un sourire prend place sur son visage.

C- a quoi tu pensais pour être dans cet état ?

Je me lève de mon fauteuil, m'approche de lui jusqu'à le coller pour qu'il sente bien ma virilité dressé puis je chuchote à son oreille.

m- je repense à tes gémissements, à mes coups de reins rapides et fort qui t'ont fait hurler de plaisir, aux baisers langoureux que l'on a partagé et à ton orgasme avant la jouissance, un orgasme foudroyant.

Son souffle est rapide et je sens son membre gonflé contre moi. Un sourire malicieux étire mes lèvres.

m- Actuellement, je voudrais te faire l'amour contre le mur, te faire jouir comme pas possible. Imagine Chris, imagine que mes mains caressent ta peau nu, que ma bouche parsème des baisers dans ton cou, que ma langue vienne titiller tes tétons puis je commencerais à effleurer ta verge au moment où tu seras le plus sensible.

C- Val...stop...

Ils passent ces mains autour de mon cou pour s'y accrocher tout en se frottant contre moi. Son souffle me fait frissonner alors je le colle encore plus contre moi. Le désir monte très vite, je chuchote de nouveau à son oreille.

m- imagine tout ce que je pourrais te faire Chris.

Un gémissement sort de ces lèvres et tout son corps se crispe en même temps qu'il me mord le cou. Une décharge électrique traverse mon corps entier suite à cette morsure soudaine.

C- bordel...

m- tu dois changer de jean mon cher Chris ?

C- non pas besoin.

m- ooooh tu as tiré à blanc ?

C- dit pas ça comme ça Val !

Je lâche un rire tout en lui embrassant le cou.

m- Bah tu veux que je le dise comment ?

C- tu le dis pas tout court.

Je commence à rire sans pouvoir m'arrêter. 

C- arrête de rire !

Je finis par me calmer au bout de dix minutes puis je l'embrasse amoureusement. On se sépare et je retourne sur mon fauteuil tandis que Chris s'approche de la porte.

m- et ton idée de vidéo ?

C- je vais demander à Maxime.

m- tu me trahis ?

C- avec lui au moins je vais pouvoir travailler.

Il me tire la langue et sors de mon studio. Je prends mon téléphone en main et appelle Chris. Il répond à la seconde.

C- pourquoi tu m'appelles alors que j'étais vers toi il y a deux secondes ?

m- j'ai oublier de te dire un truc.

C- et qu'est-ce que c'est ?

m- je t'aime Chris.

C- moi aussi je t'aime Valentin.

Je ne peux m'empêcher de sourire.

C- je dois vraiment te laisser, j'ai trop de choses à faire.

m- a plus.

Je raccroche et me met enfin au travail. La journée passe tranquillement, je me sens bien et ce n'est pas arrivé depuis que j'ai revu Tom. La fin de journée arrive,  j'éteins mon ordi, range mes affaires dans mon sac puis je quitte mon studio que je ferme à clé. Je passe au studio de Chris puisque maintenant c'est un youtubeur à part entière mais il n'y est pas. Je me dirige vers le studio de Maxime comme je sais qu'il devait aller le voir mais sur le chemin un mal de tête me prend tellement violement que je tombe en me cognant contre la porte du studio de Val. La porte s'ouvre me faisant tombé complètement au sol. Je vois Valentin penché au dessus de moi. 

V- Val, qu'est-ce qui ce passe ?

Je me tiens la tête qui est devenue lourde à cause de cette voix fracassante.

V- Valentin ?

Je commence à me frapper le crâne, essayant de faire taire cette putain de voix.

?- tu croyais te débarrasser de moi ?  Non mais tu te prends pour qui ?! Tu crois vraiment que tu peux te débarrasser de moi ?! Arrête de rêver !! Tu n'es rien !! Tu es une merde !! Maintenant laisse moi prendre le contrôle ! Laisse moi te dicter ce que tu dois faire, laisse moi te dire comment tu vas mourir !

m- TA GUEULE !!!! FOUS MOI LA PAIX !!!!

J'ai mal, j'ai tellement mal, sa brûle, qu'est-ce qui m'arrive ?!

V- Valentin tu m'entends ?! Valentin !!

Pourquoi j'ai l'impression de connaitre cette voix qui me hante ? Si c'est moi qui l'ai créé, pourquoi elle me semble si familière, si humaine ? Tout se brouille dans ma tête, je vois flou, on me retiens dans mes mouvements, sa s'assombrit, tout deviens noir, je sombre.

...

Je marche, j'ai l'impression de faire du surplace. Une silhouette se dessine, une silhouette avec un sourire menaçant. Je me mets à courir pour m'approcher de cette silhouette mais je n'y arrive pas. Elle tourne autour de moi en murmurant que je suis minable. Je ne veux plus me laisser faire, je suis maitre de mon corps, de mon esprit alors je tends ma main et j'arrive finalement à l'attraper par la gorge pour commencer à serrer de toutes mes forces mais son sourire reste en place.

m- Pourquoi tu souris comme ça ?! Pourquoi tu ne me laisse pas tranquilles ?! Pourquoi ?!!