chapitre 3 : punishment

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Appartement de Flynn, midi trente.

De retour chez Flynn, Marjorie balança ses clés sur la console puis déboula dans le salon, prête à se jeter dans le canapé pour pleurer l'absence de son bébé qui lui manquait déjà mais la présence de ses parents et de son grand frère la stoppèrent dans ce projet qu'elle remit à plus tard. Flynn arriva également de la cuisine, un service à thé dans les bras qu'il s'empressa de poser sur la table basse, déjà alarmé quand il vit qu'elle était revenue sans Charlotte. Il comprit que Jonathan l'avait gardé avec lui.
Ils se levèrent tous comme un seul homme, attristés par la peine flagrante de Marjorie que chacun pouvait aisement déceler sur son visage d'ange.

— Ma chérie, commença Bill, nous allons trouver une solution.

Elle agita la tête de gauche à droite et alla se jeter dans les bras de Jay.

— Je ne veux pas la perdre Jay. Il menace de me l'enlever pour de bon si jamais je porte plainte. Je ne sais plus quoi faire.

— Cet énergumène va m'entendre, cracha Bill, comment ose t-il ?

— Papa, n'interviens pas je t'en prie.

— Ah non hein ! Je ne vais sûrement pas faire la même erreur qu'il y a deux ans. Là ça va trop loin. On n'arrache pas un enfant à sa mère et encore moins à ma fille. S'il veut la guerre, il va l'avoir. J'en connais moi aussi des avocats et un panel surprenant, alors qu'il ne la ramène pas ! Ce petit con se fout de nous, c'est ça ?! Je vais lui en donner moi de mes nouvelles !

Une fois lancé, plus personne ne pouvait arrêter Bill. C'était une vraie tête de mule, surtout quand on osait s'en prendre à ses enfants. D'abord Duncan et maintenant Jonathan. Le père de famille qu'il était ne pouvait tout bonnement pas accepter cela sans réagir, encore moins quand sa fille pleurait Charlotte de cette manière. Il avait déjà perdu son petit-fils Angus, alors Charlotte, il en était juste hors de question.
Béatrice tenta de le calmer, en vain. La machine était lancée, sans aucune possibilité de l'arrêter.

— Bill, tu devrais réfléchir avant d'agir, proposa t-elle en le talonnant alors qu'il enfilait déjà sa veste à l'entrée.

— T'en fais pas chérie. J'ai déjà réfléchi à comment je pourrais lui couper la queue à ce petit merdeux !

Béatrice lui fit les gros yeux, choquée par le langage qu'emploiyait son ex mari.

— Elle est avec son père je te signale.

— Béa, tu ferais mieux de la fermer si t'as rien à dire.

Ils quittèrent l'appartement en pleine dispute. Marjorie en pleura de plus belle, convaincue d'être la source de pas mal de maux dans sa famille. Avec Jay, ils ne s'étaient jamais disputés à propos de lui sauf quand il avait fallut choisir son université. Ça remontait à pas mal de temps alors qu'avec elle, il y avait d'abord eu son viol collectif, drame qui avait brisé sa famille, puis Duncan et maintenant Jonathan qui lui enlevait sa fille. Elle était presque sûr que ce serait le début d'un nouveau déchirement. Ses parents risquaient de ne plus s'entendre aussi bien avec Abigaëlle et oncle Lex. Ils étaient de la famille de Jonathan et connaissant le caractère de son père, il les tiendrait tous responsables de ce qu'il lui arrivait. 

— Ils se disputent encore à cause de moi, fit-elle de nouveau en pleur.

Elle quitta les bras réconfortants de son frère et se laissa tomber sur le canapé, près de Flynn qui réfléchissait à comment récupérer la petite Charlotte.

— T'inquiète pas pour ça. Tu sais comment ils sont ces deux là. Ce sont de vrais têtes d'ânes nos parents.

— Jay, je ne veux pas perdre un deuxième enfant. Je ne le supporterais pas. Si jamais il me l'enlève pour de bon, j'en mourrais.

Jonathan Où les histoires vivent. Découvrez maintenant