chapitre 36 : Batman's tale

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C'est sur un air de guitare, joué avec délicatesse que Marjorie ouvrit les yeux sur son petit salon. La première image qui s'offrit à elle lui arracha un sourire timide tandis qu'elle réalisait qu'elle avait passé la nuit loin de son lit.

Rouge d'embarras, elle remonta son plaid jusqu'à son nez et observa Jonathan, gratter la vieille guitare de sa mère tout en essayant de ne pas s'emmêler les pinceaux avec des accords dont il avait un peu de mal à se rappeler. Le rythme lent et romantique berça la femme terrorisée encore présente en elle et alimenta l'incendie entre ses cuisses qu'elle se donnait un mal fou à éteindre. Le guitariste sexy qu'il incarnait en de rare fois la rendait toute chose. Il intensifiait ses sens, rendait plus aigüe les belles émotions qu'elle éprouvait pour lui. Tout était plus coloré.

Assis sur le tapis en face du canapé dans lequel elle s'était recroquevillé la veille à ses côtés, Jonathan croisa ses jambes l'une sur l'autre et lui décocha, le plus sexy de ses clins d'œil, puis pencha légèrement la tête, son plus beau sourire de lover scotché sur les lèvres.

Marjorie se redressa, agréablement surprise par ce réveil qui commençait par une belle dose d'amour. Le regard langoureux qu'il coulait sur elle en disait long sur les pensées qui traversaient son esprit. Aussi bien mignonne que très peu catholique.

Mais Jonathan se força à penser avec plus de sagesse. Pour l'instant, le sexe ne lui disait rien à la belle rousse qu'il bouffait du regard sans modération.

— Bonjour ! la salua-t-il en grattant une petite série de notes sur sa guitare.

Marjorie laissa sa joie s'exprimer par un petit rire cristallin qu'elle ne cacha pas.

— Bonjour ! répondit-elle en replaçant ses mèches derrière son oreille.

— Je commençais à me sentir seul alors, j'ai décidé de te réveiller. Désolé !

— J'ai dormi longtemps ?

— Il est midi la marmotte !

— Je ne boirais plus jamais ! décréta-t-elle rouge d'embarras.

Jonathan plissa les yeux tout en continuant à gratter doucement son antiquité avant de darder sur elle, le plus sournois de ses regards.

Il glissa, sur le ton de la malice :

— Pas même à notre mariage ?

Marjorie leva les yeux au plafond, et se frappa théâtralement le front, avant d'en revenir à lui, la bouche en cœur.

— Où avais-je la tête ? Je viderai la fontaine de champagne à notre mariage !

— Ok ! Je vais faire en sorte qu'il n'y en ai pas, alors ! pouffa Jonathan. Je veux que tu te rappelle de notre nuit de noces !

— Le champagne rendra les choses... plus intense et ludique !

— Je ne suis pas sûr ! Non ! Une seule coupe suffira. La flamme fera le reste.

— La flamme ? s'enquit Marjorie en souriant.

Sans jamais arrêter de jouer, il planta ses yeux dans les siens. Ils furent suffisamment transperçant pour Marjorie qui sentit son bas ventre vibrer méchamment. Assez pour avoir envie de le sentir la pilloner avec passion.

— Je brûle d'envie de te faire l'amour ! Ne me fais pas attendre jusqu'au mariage ! Ma verge se languit de ta... chatte. chantonna-t-il sur sa mélodie.

Marjorie ne retint pas son fou rire. Jonathan aussi éclata de rire, rouge d'embarras. Ce n'était pas vraiment l'effet recherché, mais dit sur ce ton et chanté de la sorte, il ne pouvait pas lui en vouloir de rigoler.

Jonathan Où les histoires vivent. Découvrez maintenant