chapitre 37 : inoubliable désarroi

157 16 21
                                    

— T'es sûre de pas avoir envie que je te frotte le dos ?

Jonathan coula un regard langoureux rempli de concupiscence sur sa silhouette gracile, sans chercher à cacher les pensées qui l'animait depuis qu'elle avait ôté ses vêtements devant lui, presque aussi timide qu'une adolescente. Pas moins de cinquante centimètres les séparait dans cette cabine étriqué, et il ne s'était jamais senti aussi mal qu'aujourd'hui. Prendre sa douche avec elle sans être à même de la toucher était une véritable torture. La tentation était forte, extrêmement. Il se demandait encore comment il faisait pour ne pas se jeter sur elle. L'appréhension dans ses yeux bleus et la peur évidente qui les traversait chaque fois qu'elle posait par mégarde, son regard sur son pénis légèrement en érection y était vraisemblablement pour quelque chose.

Et elle ne se gênait pas pour le tenir éloigné de son corps encore traumatisé et marqué par les mains de Logan ou même celui de son stalker infâme.

— Nan ! Reste de ton côté de la douche ! le somma Marjorie en lui lançant de la mousse de savon.

Dos à son fiancé, elle se dépêcha de frotter son corps pour pouvoir échapper à son regard qu'elle sentait peser sur son corps, incendiaire et focus sur son beau cul. Il la léchait presque des yeux et, hormis la passion dévorante qui les bouffait tous les deux de différentes manières, Marjorie ne tenait pas à ce qu'il voit les bleus ancrés sur son ventre. Elle s'était attendu à les trouver là ces ecchymoses, quand elle pensait à cet affreux souvenir, aux doigts étrangers qui pressaient son ventre alors qu'elle était à peine consciente, sous l'emprise de drogue. Ceux présents sur sa gorge rendaient Jonathan suffisamment fou pour qu'elle vienne en rajouter. Elle le voyait qu'il n'était pas bien chaque fois qu'il balayait son cou des yeux, alors elle avait juste décidé de ne pas lui montrer ceux là.

Elle s'abstint de tomber dans le gris profond de ses iris et attrapa le pommeau de douche en faisant bien attention à ne pas le frôler. Jonathan l'observa se débarrasser de toute la mousse de son gel douche, jaloux de l'eau qui coulait en embrassant les courbes de son anatomie, les contours de ses formes qu'il trouvait juste parfait et exquis.

Il dévora son postérieur des yeux tout en frictionnant son thorax, combattant vivement cette envie d'aller loger son membre entre ses fesses.

L'attitude désinvolte et détachée qu'elle se donnait le fit sourire. Elle essayait de faire comme si de rien n'était, comme si la tension sexuelle entre eux ne se trouvait pas être à son paroxysme. Contrairement à lui, elle agissait avec beaucoup de précaution et faisait tout pour ne pas lui envoyer de message qui aurait pû le faire croire qu'elle le désirait hardiment. Elle s'interdisait de le frôler, croisait encore moins son regard et veillait à ne pas l'aguicher ou même illustrer ses pensées, sans doute classées X, en exécutant des gestes qu'il aurait pu mal interpréter.

C'est la douche la plus sage que Jonathan n'eût jamais pris en compagnie d'une femme entièrement nue.

— C'est pas ce que j'imaginais quand je t'ai proposé ça. plaisanta-t-il.

— Tu m'as dit que tu serais sage. Tu me l'as promis, alors tiens parole !

— Je tiendrai parole. T'en fais pas.

Il lui prit le pommeau des mains pour se rincer et Marjorie en profita pour s'éclipser. Elle enroula une serviette autour de son corps en soupirant silencieusement. Elle avait beau craindre son membre qu'elle n'osait pas regardé, elle était quand même bien excitée et la frustration la travaillait tout doucement. Petit à petit, elle tapait l'incruste dans son bas ventre pas prêt à recevoir son sexe dur, mais qui n'en menait pas large face à toutes ces envies dévorantes qui prenaient vie au dedans d'elle.

Jonathan Où les histoires vivent. Découvrez maintenant