Une fois l'obscurité établie, des multitudes de voix s'élèvent de toutes les cellules. J'entends essentiellement des femmes parler en Russe. Elles veulent savoir qui je suis, d'où je viens et qui est cet individu qui m'a amené ici. Apparemment, Viktor ne doit jamais descendre.
Je n'ai pas le cœur d'échanger ni de comparer nos mésaventures. Aussi, avec beaucoup de lassitude je me laisse glisser le long du mur et m’installe sur ce matelas de fortune.
Je me doute qu’il ne doit pas être de toute fraîcheur mais c’est le seul luxe dont cette cellule dispose.
Je ne sais pas combien de temps je reste prostrée ici. Le calme est revenu assez rapidement quand “mes camarades” de fortune ont compris que je ne parlerai pas.
Mes yeux se sont peu à peu habitués à l’obscurité de la pièce et je discerne mieux mes comparses près de moi. Elles sont toutes regroupées dans un coin de leur cellule, sûrement pour pouvoir se réchauffer mutuellement pour ne pas mourir de froid, pas comme moi.
J'essaie temps bien que mal de me réchauffer en me frictionnant les membres mais c'est peine perdue, putain qu'il gèle ici.
Seul le claquement régulier de mes dents me tient compagnie.
Et pour ne rien arranger, le grondement de mon estomac me fait comprendre que l'heure du repas est largement dépassée.
Je me doute qu’au vue de notre situation, les repas doivent être frugales et délivrés par parcimonie.
D'un seul coup, la lumière éclaire la pièce. C'est tellement violent que toutes, nous gémissons de douleur tout en nous cachant les yeux. Puis le son caractéristique d'un verrou de porte se fait entendre suivi de bruits de pas et de différentes voix masculines.
Je n'en reconnaît qu'une seule et elle finit de me glacer le sang quand je l'entends crier à mon attention.
- Alors ma belle, tu es enfin là où est vraiment ta place. Dans mon antre, mon royaume, où je pourrais faire de toi tout ce qui me plaira.
Je ne peux pas encore bien le distinguer tellement mes yeux me brûlent, mais je l'entends approcher à grand pas. Je sais qui est maintenant devant ma cellule quand il chuchote à mon attention.
- Et tu sais quoi, il m'a donné les pleins pouvoirs sur ton dressage. Et sache que je ne vais aucunement me priver, ma belle.
Ma vue s'adapte petit à petit à la luminosité, ignorant le connard devant moi, je laisse mon regard vagabonder sur les autres personnes qui l'ont accompagné. Je distingue un homme poussant un chariot où trône un entassement de bols, une grosse marmite fumante et un bon nombre de bouteilles d'eau. Son acolyte distribue de cellules en cellules le repas, dont le fumet me laisse penser à du goulash.
C'est alors que mon ventre se met à gargouiller si bruyamment qu'il pourrait rêver un mort. D'autant plus qu'il ramène sur moi l'attention d'Igor.
- Oh! la princesse à faim? C'est vrai que l'heure du repas de Madame est dépassée depuis longtemps. S'exclame t -il un sourire aux lèvres. Mais ici, tout se mérite, alors si tu veux manger ce soir, il faudra sucer ma queue.
Mais il rêve ou quoi là. Jamais au grand jamais ma bouche ou n'importe quelle partie de mon corps sera en contact consenti avec lui. Je préfère encore crever de faim et de soif.
- Va te faire foutre, espèce de connard.
-Oh! Mais j'y compte bien. J'ai justement besoin d'une petite salope dans ton genre pour me vider les couilles ce soir.
Nous sommes interrompus par ses acolytes qui s'approchent d'Igor.
- C'est une nouvelle celle-là chef.
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Infiltrée
RomanceVirginia Lann toute jeune diplômée de l'Université de Boston dans le Massachusetts vient d'être recrutée par une agence gouvernementale secrète : Le DCHC : Defense Counterintelligence and Human Intelligence Center (Centre de contrespionnage et de r...