Chapitre 14

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Dans le couloir de l'hôtel menant au vestiaire, le directeur de l'hôtel m'interpelle.

- Madame Chandler, c'est à vous ce colis ??

- Euh! Oui Monsieur.

- Vous êtes priez de ne pas utiliser votre lieu de travail pour vous faire livrer des articles.

- Oui, monsieur. Mais ce n'est pas moi qui ai demandé  ...

- Peut importe, évitez à l'avenir. Sinon, Monsieur Travis veut vous voir, dans mon bureau.

- Oui, monsieur. Je dépose mon colis dans le vestiaire et j'y vais, monsieur.

Merde alors. Je me fais engueuler et je n'ai rien fait. Foutu karma, je parie que je vais encore me prendre une soufflante avec Malcolm. Me faire demander dans le bureau du directeur ça sent pas bon.
Je range tant bien que mal ce colis dans mon casier, j'espère qu'il n'y a rien de fragile à l'intérieur,et je me dirige à droite du couloir là où se trouve une porte à double battant en chêne finement ciselé. Je toque à la porte et j'attends. Deux minutes plus tard, j'entends la voix de Malcolm s'élever.

- Entrez.

J'ouvre la porte, m'avance vers le bureau qui trône au milieu de la pièce et attends de nouveau que Malcolm daigne lever les yeux vers moi.

- Asseyez-vous, Madame Chandler, dit-il son nez toujours rivé sur les documents étalés sur le bureau.

Oh! Madame Chandler, ça, ça sent pas bon. 
Quand enfin, il redresse la tête, il fixe sur moi un regard accusateur.

- Je souhaiterai vous parler de Monsieur Ourbanovski. Je sais que ce soir vous allez dîner ensemble au vue de  la conversation d'hier  et puisque vous l'avez rencontré avant de savoir que c'était un client de l'hôtel je ne dirai rien pour cette fois ci. Mais vous connaissez la politique de la maison, aucun acoquinement entre le personnel et la clientèle. Vous êtes priée de mettre un terme à cette relation ce soir, sinon je serai au regret de vous licencier. Vous comprenez, madame Chandler.

- Oui, monsieur Travis.

- Bien, vous pouvez disposer.

Je sors de son bureau quelques peu désappointée. Putain la vache, serait il jaloux. Cela va grandement compliquer la mission comme je l'avais dit, à moins que je me serve de cette excuse sur Viktor pour devenir inaccessible et accroître sa convoitise. Oui, c'est une bonne idée, c'est même la seule.
Ma pause étant fini, je me redirige vers l'accueil où Adam m'attend, on verra le contenu du colis ce soir à l'appartement.

- Alors, il y avait quoi dans ton colis et qui te l'a envoyé ?

- Tu es bien curieux toi? dis-je en rigolant. Et bien tu feras comme moi, tu attendras.

- Comment- ça ? Tu faisais quoi pendant ta pause.

- Oh! Trois fois rien, à part me faire remonter les bretelles par le directeur pour le colis et Monsieur Travis pour ma sois disante relation avec un client.

- Monsieur Ourbanovski ?

- Exact.

- Oh Oh! Il y aurait deux coqs dans la basse cour.

- Oui, soupirai-je, et la poule au milieu c'est moi.

À la fin de mon service, je m'empare de mon colis et rentre chez moi. Je le dépose sur la table de ma cuisine et  en l'ouvrant, je reste interloquée et stupéfaite en découvrant à l'intérieur du carton une magnifique robe de soirée noire et or, une Versace, une paire d'escarpins noir Louboutin, une pochette dorée Chanel et une carte au fond du colis.

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