Chapitre 9

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Nous sommes dans ma voiture, nous roulons en direction de la Californie. Grayson est au volant, il a insisté pour me raccompagner chez moi, en tant qu'époux bien intentionné bien sûr. Mais je ne suis pas aussi bête que cela, il veut connaître ma couverture puisque je ne lui est rien dit. Je ne sais pas encore si je dois tout lui révéler ou non, cela dépendra peut être de sa franchise à lui aussi. Ben oui, c'est donnant donnant, s'il connait tous de moi, il doit aussi tous me dire de son infiltration, non!. Le mensonge est proscrit dans un couple si on veut qu'il dure.
Bref, il a laissé ses potes rentrés à la base sans lui, mais avant il a appelé son agent instructeur Mr Anderson et lui a tous révélé. Je n'ai pas entendu leur conversation puisqu'il s'était éloigné, mais à voir le visage de Grayson et sa gestuelle cela n'augurait rien de bon.
Après cette appel, il s'est muré dans un silence pesant. Au bout de deux heures de route, j'explose ne pouvant plus supporter son mutisme.

- C'est bon, t'a finis de tirer une tronche pareil. C'est quoi le problème, depuis cette appel tu n'es plus le même. Tu le savais pourtant qu'en se mariant nous allions avoir des soucis. Alors qu'est-ce qu'il t'a dit ? J'ai aussi le droit de savoir, non! Tu ne penses pas?

- Oui, désolée mon ange. Et bien comme tu te doutes le mariage n'est pas bien passé. Il ... Il m'a dégradé en faite.

- Quoi?? Comment ça dégradé ?

- Et bien, il me retire ma mission d'infiltration et demain je pars pour Langley en Virginie au QG de la CIA. Je vais devenir un putain de gratte papier en attendant qu'on réexamine mon cas. Et quand à toi, tes supérieurs vont aussi être mis au courant, et ils décideront eux même de ta sentence.

- Je suis désolée, Gray.

- Il ne faut pas mon ange, voyons le bon côté des choses, personne nous oblige à divorcer, je pourrais te voir tous les week-end.

- Ou tous les jours qui sait. Peut être que moi aussi on me retirera ma mission de renseignement et on pourrait vivre ensemble, heureux comme deux fonctionnaires de l'administration des États Unis dans une banlieue chic, on aura un chien et pourquoi pas des enfants.

- Oui, pourquoi pas quatres enfants, ce serait pas mal, non!!

- Quoi ??  Quatre enfants, dit je en rigolant. Mais tu veux ma mort, non deux c'est bien suffisant.

- Oh mais non. Quatre c'est un bon chiffre et puis tu seras tellement sexy enceinte, surtout en portant mes enfants. J'ai hâte mon ange.

Pendant toute la conversation, Grayson et moi-même sommes si concentré l'un vers l'autre qu'au moment ou mes yeux quittent les siens pour se poser sur la route, j'ai à peine le temps de crier et de cacher mon visage par réflexe quand je vois cette voiture foncer vers nous.
C'est drôle, on dit que quand la mort frappe à votre porte, on voit toute sa vie défiler et bien, pas pour moi. Le corps crispé sur mon siège, je ressenti l'impacte des deux voitures, une douleur intense se diffusa dans mon cou, mon dos puis ma tête viens frapper le tableau de bord. Je n'oublierai jamais le bruit du choc, de la toile qui se gondole et se déforme. Les cris stridents, les miens et ceux de Grayson puis le néant salvateur.

Bip ... Bip ... Bip ... Bip

Se bruit entêtant me sort doucement de ma léthargie. J'ouvre les yeux mais il y a quelques choses qui cloche, je ne vois que du côté gauche. Je soulève ma main afin de toucher mon visage, mais je suis gênée d'une, par d'une perfusion au bras et de deux par le capteur à mon index servant à mesurer les battements de mon cœur. Je regarde tout autour de moi et je me rencontre que je suis dans une chambre d'hôpital et là, une putain d'angoisse serre ma poitrine. Grayson, la route, la voiture qui nous fonce dessus.
Où est Grayson, la panique monte en flèche. J'essaie de me lever de mon lit mais le bas de mon corps ne répond pas. Aussi, je perds l'équilibre et tombe du lit, m'étalant au sol tel une poupée désarticulée. La machine près de moi émet un long bip strident suivi d'une alerte, puis la porte s'ouvre avec fracas sur deux infirmières.
Elles m'aident à me relever et me réinstallent sur mon lit. Pendant ce temps, bien que je me laisse faire, je n'arrête pas de leur poser les mêmes questions.

InfiltréeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant