Infiltrée

Chapitre 16

Arrivée dans la petite pièce exigu, il ferme la porte à clé tout en me plaquant contre le mur. De sa main droite, il vient enserrer ma gorge exerçant une faible pression, j'agrippe mes deux mains sur son bras afin de pouvoir me dégager mais il est plus fort que moi, je ne peux me soustraire de son étreinte. Je commence à sentir la peur monter dans tous mon corps, le regard de Viktor est vide et froid dénouer de tout âme. Il rapproche son visage du mien et me susurre à l'oreille.

- Jamais une femme n'a osé me gifler sans en pâtir. Vous n'auriez jamais dû faire cela, Virginia.

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Apparemment il n'y pas apprécié ma réaction de tout à l'heure. J'aurais dû y penser, Viktor est un homme dominant et dangereux, très dangereux. Mais mon impulsivité et ma colère ont pris le pas sur ma raison, chose que jamais au grand jamais il m'est arrivée lors d'une de mes missions. Ce mec me chamboule totalement l'esprit.

- Et que pensez vous que j'ai ressenti quand je vous ai entendu parler ainsi de moi. Je ne suis pas un jouet qu'on s'échange. J'ai un cœur et vous l'avez profondément fait souffrir.

- Vos états d'âmes m'importent peux, ma belle. Dorénavant, c'est moi qui dit quand, où et avec qui vous serez.

- Je ne suis pas votre pute, criai-je.

- Maintenant si.

Je sens sa main se refermer plus fermement sur ma gorge. J'ouvre la bouche afin d'hurler à l'aide mais aucun son ne sort. Je n'arrive plus a déglutir et je commence à manquer d'air. Ma vision se brouille par les larmes qui commence à se former au coin de mes yeux.
C'est alors que Viktor m'embrasse sauvagement sans pour autant relâcher son étreinte. Je dois pourtant réagir sinon ce fou va me tuer. Rien à foutre de dévoiler ma force et mes techniques de combats, je lâche le bras de Viktor, pose les mains sur ces joues et enfonce mes pouces à l'intérieur de ses orbites.
C'est immédiat, il crie et il tourne sa tête, ses mains agrippent mes poignées afin de se libérer. Il y arrive sans problème et me jette au fond de la pièce. J'atterrie rudement sur le canapé de la salle de pause. J'inhale une grande bouffée d'air ce qui me brûle la trachée et me fait tousser.
Je relève ma tête et derrière mes cheveux qui cache mon visage, je le vois me regarder, les mains ancrés sur ses hanches, un sourire aux lèvres et une étincelle d'excitation dans son regard.

- C'est qu'elle sait se battre la belle. Je crois qu'on va bien s'entendre tous les deux, en fin de compte.

Je m'apprête à répliquer quand on entend quelqu'un tambouriner à la porte. C'est Adam.

- Hey! Virginia ça va ? C'était quoi ce bruit ? Tu veux que j'appelle la sécurité ?

- Attention à vos propos, ma belle.

Difficilement, d'une voix enrouée, j'articule :

- Ça va Adam. Ne t'inquiètes pas j'arrive dans cinq minutes.

- T'as intérêt, si dans cinq minutes tu n'es pas sortie je les appelle .

- Ok.

Viktor s'approche de moi d'un pas décidé. Apparemment son tripe c'est les femmes qui lui tiennent tête alors qui sait, ma mission n'est peut être pas foutue. Je me redresse difficilement pour lui faire face, et j'enfonce fortement mon doigt sur son torse.

- Vous n'avez pas intérêt à recommencer ça, sinon je porte plainte.

Amusé et d'une voix mielleuse il me répond :

- N'en parlons plus, nous sommes quitte. Bon, je vous attends ce soir en bas de votre immeuble, 19h30, ne soyez pas en retard.

- Si vous croyez qu'après tous cela je souhaite vous revoir, vous vous fourrez le doigt dans l'œil.