Cela fait quatre jours maintenant, je crois, que je me trouve dans cette cellule, mon état physique et mental s'est grandement détérioré.
D'une part, parce que je n'ai rien mangé depuis que je suis séquestrée ici, hors de question que je fasse une fellation à ce gros pervers. Et d'autre part, à chacune de ces visites, j'ai droit à un traitement de faveur.
Il m'a déjà fouetter au sang avec son ceinturon, il m'a maintenu suspendu à leur poulie durant une journée et une nuit entière, il m'a aspergé le corps d'eau et m'a laissé mourir de froid, sans matelas, puisque ce dernier était mon seul remparts à ma semi nudité depuis sa première visite, et dernièrement, il a tenté de me noyer à plusieurs reprises.
Comment me direz vous, et bien ce connard m'a laissé croire que je devrais prendre un bain, oui je sais quand on y pense, faut vraiment être très stupide pour y croire. Mais quand on ne sait pas lavé depuis plusieurs jours, qu'il nous reste collé sur la peau des sécrétions de l'autre porc ainsi que de la crasse et que l'on sent la transpiration, on ne réfléchit pas longtemps.
Ces deux acolytes avaient descendu une baignoire en galvas, vous savez comme dans les westerns. Et il l'avait rempli d'eau bien chaude et parfumée. Et la chaleur, depuis que je suis en sous-vêtements dans cet endroit, est devenu pour moi l'essentiel de la survie. Mais comme une conne je me suis fait avoir, j'ai profité d'au moins 15 ou 20 minutes de relaxation, de pur bonheur, avant que les mains d'Igor ne me saisissent les épaules et m'enfoncent la tête la première dans l'eau du bain et ce à plusieurs reprises.Là, dans l'attente de la visite de mon tortionnaire, mon corps, mon esprit sont à bout. Je ne désire qu'une seule chose, c'est la paix, la délivrance, la mort oui.
Je dois au moins lui reconnaître cet exploit, il a réussi très rapidement à me briser.Aussi, je reste prostré, la tête posée sur mes genoux, mes bras enserrant mes jambes repliées le long de mon buste afin de préserver un semblant de chaleur, aussi bien physique qu'humain.
Oui, car aucunes des autres femmes dans les cellules d'à côté, ne me parlent, ne me réconfortent. Je suis le nouveau souffre douleur de leur geôlier ce qui leur laisse le temps de souffler.
Ça y est, il va bientôt arriver. Je vois les rayons de lumière au travers de mes yeux mis clos. J'entends la serrure de notre prison s'ouvrir, ses pas dans le couloir, il se rapproche irrémédiablement vers ma cellule comme d'habitude.
Là, je jure sur tous les saints et les dieux que je ne combattrai aucunement et si la mort est au bout de ce couloir, alors je l'accueille avec grand plaisir. Je partirai, sereine, rejoindre mon très cher mari, mon Grayson, en espérant que notre vie dans l'au-delà sera bien meilleure que celle sur terre.Mon corps frissonne lorsque la porte s'ouvre. Je ne peux m'empêcher de gémir lorsqu'une main délicate se pose sur mon épaule.
- Virginia, n'ayez pas peur, c'est moi, c'est Richard.
J'ouvre petit à petit les yeux et dans ce brouillard floue et ce halo de lumière, je reconnais le médecin de Viktor. Il me regarde la mine soucieuse et ses jolis yeux bleus azur sont froncés de contrariété.
- Ma chère, vous êtes très mal en point. Laissez-moi regarder tout cela.
Par instinct défensif, je laisse échapper un gémissement tout en bougeant mon corps afin d'échapper à se toucher.
- Je ne vous ferai aucun mal, Virginia. Bien au contraire, je suis ici pour vous aider. Tenez, déjà, mettez cela.
Je le vois retirer la veste de son costume et me le tendre. Sans aucune hésitation mais avec des gestes maladroits, je me saisis de l'habit et l'enfile tant bien que mal.
- Bien, maintenant je vais vous aider à vous lever et nous allons quitter ce lieu.
Je le regarde hébété puis frénétiquement j'observe les alentours. Où est le piège. Igor va-t-il sortir d'un coin caché quand j'aurai franchi la porte de ma cellule, près à asséner le coup de grâce. Richard observe ma réaction et d'un ton apaisant dit :
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Infiltrée
RomansaVirginia Lann toute jeune diplômée de l'Université de Boston dans le Massachusetts vient d'être recrutée par une agence gouvernementale secrète : Le DCHC : Defense Counterintelligence and Human Intelligence Center (Centre de contrespionnage et de r...