Chapitre 22

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- La journée n'est pas fini ma belle, on a encore pas mal de choses à faire. Allez debout, bouge ton cul.

Il agrippe mon avant bras de sa poigne de fer et me tire à lui violemment. Son visage est à quelques millimètres du mien, ses lèvres frôlent les miennes et une lueur de concupiscence brille dans ses yeux. Un frisson de panique remonte le long de mon échine, mon sixième sens me hurle au danger. Je pose ma main sur son torse pour mieux le repousser mais cette montagne de muscles ne bouge pas d'un poil, pire encore, de sa main droite il agrippe ma chevelure afin de m'embrasser farouchement, insérant sa langue visqueuse dans ma bouche en étouffant le hurlement de peur mêlé à celui de dégoût que je m'apprêtai à émettre.
Puis il me relâche brusquement me faisant trébucher en arrière.

- Allez suis moi, une séance photo t'attend.

Une séance photo maintenant, mais bordel, c'est quoi ce délire. Ne voulant plus mettre d'huile sur le feu pour l'instant, j'essuie mes lèvres souillées du revers de ma main puis je réajuste la petite blouse d'hôpital et me laisse guider par Igor dans un dédale de couloirs.
Il me fait entrer dans une autre pièce où trône, au milieu de celle-ci, un magnifique décor baroque avec un immense lit baldaquin. Des spots et des projecteurs sont disposés tout autour ainsi que des caméras. On se croirait sur un plateau cinéma, il y a même au fond de la pièce côté droit, plusieurs portiques remplient de vêtements et accessoires ainsi que plusieurs coiffeuses où s'étale une quantité pharaonique de maquillage et produits esthétiques. Une grande femme blonde au visage et aux vêtements austère s'avance vers nous d'une démarche ferme presque militaire.

- Igor, je t'attendais. C'est elle, la nouvelle ?

Elle m'examine de haute en bas tel un animal de foire, son regard scrutateur est un mélange de fascination, d'envie et de dégoût.

- Allez, viens. On va voir ce que tu vas mettre pour la prise.

- Comment ça ? Quelle prise?

- Pour la photo, ma petite. Il faut que tu sois à ton avantage pour que ta vente rapporte un maximum de fric au boss.

Une sueur froide me coule le long de mon dos.

- Comment ça, dis-je en regardant avec appréhension Igor. Je... je croyais que...

Celui-ci éclate d'un rire sombre et terrifiant.

- Mais tu te prends pour qui ma belle. Une fois que le boss t'aura baiser par tous les trous il te refourguera à un autre et pour une belle somme en plus. Tu as pas mal de prétendants depuis la soirée BDSM d'hier soir.

Putain de bordel de merde, comment je vais me sortir de cette galère. Il n'y a pas trente six mille manières de sauver mon petit cul de cette situation. Je n'en vois même qu'une seule, elle me répugne et m'excite tout à la fois, rendre Viktor fou de moi. Et pour ce faire, je dois la jouer serrée.

C'est un homme dominateur qui aime faire succomber les femmes avec son charme et sa douceur. Le fait que celles-ci résistent l'excite et l'amuse mais une fois qu'elles sont accros à lui, c'est là qu'il se désintéresse d'elles.

Voilà, ce que je dois faire, l'attirer, le séduire tout en le combattant et le repoussant. Mon Dieu !!! Je ne sais vraiment pas si je peux tenir ce rôle.

Igor me sort de mes pensées quand il me pousse brutalement en me hurlant dessus, pour ne pas changer.

- Allez, magne toi. Suis Irina, elle va te préparer.

Ok, j'ai pris ma décision, les dés sont jetés. On verra bien où tous ceux là va m'amener. Je relève mon menton, bombe ma poitrine et je rejoins la blonde.

InfiltréeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant