Chapitre 25

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Et merde, je ferme les yeux de dépit, mon cœur s'accélère et une sueur froide coule le long de mon dos. Accaparée dans mes réflexions incessantes, je ne l'ai pas entendu entré. Et me voilà prise sur le fait devant son ordinateur.
Heureusement pour moi, il s'est manifesté avant de me voir hacker son mot de passe.

- Je... J'essayais de ...

Je stoppe nette mes excuses lorsqu'il pose ses deux grandes mains sur mes épaules dénudées.
Mon corps tout entier se tend, une vague de dégoût me submerge, j'ai envie de crier, de m'éloigner de son contact, de me cacher dans un trou de souris. Je le hais, de m'avoir touchée, d'avoir fait de moi cette femme fragile et effrayée.
Ma respiration s'accélère quand je sens sa bouche venir se coller près de mon oreille.

- Tu ne sais pas la chance que tu as de pouvoir vivre ici, avec moi, me dit-il en me massant délicatement les épaules.  D'habitude les femmes qui m'intéresse , je les séduis, je l'ai met dans mon lit et je reste avec elle deux semaines grand maximum. Puis je les kidnappe, je les loge dans ma cave, je m'amuse encore un peu avec, mais pas plus de quelques jours. Après, elle ne représente qu'une marchandise, je laisse mes hommes s'amuser avec, surtout Igor qui, comme tu t'en doutes me les rend extrêmement dociles. Et quand je suis décidée, l'homme de main de mon frère vient les chercher, la traite des blanches est un de ces secteurs d'activité.

Je frissonne devant les révélations de Viktor, ayant lu le dossier complet des Ourbanovski, je sais que son frère s'adonne à ce genre de commerce mais je ne pensais pas qu'il laissait leurs hommes profiter des femmes qu'ils séquestraient. Viktor doit sentir mon effroi car il fait pivoter la chaise de son bureau afin de lui faire face. Prenant mon bras pour me redresser, mon corps se retrouve plaqué au sien, son bras gauche enlaçant ma taille. J'arrive tant bien que mal à garder le drap noué autour de mon corps, ce n'est pas le moment de le perdre. Nos regards se percutent et nos souffles se mêlent. Je me statufie de peur et de surprises. Sa main droite se pose tendrement sur ma joue puis il ajoute.

- Mais avec toi, tout est différent. Tu es la seule à t'être refusée à moi, la seule à me combattre, la seule qui détient dans son regard cette étincelle de bravoure, de défi. La seule qui pourrait faire partie de ma vie, être ma compagne, me donner une progéniture digne de moi.

J'en reste bouche bée, ce mec est fou, c'est clair. S'il croit que je vais devenir sa femme, la mère de ses enfants avec ce qu'il m'a fait subir, et bien il peut mettre son doigt là où je pense.
Mais ma petite voix intérieure d'agent de renseignements sonne le rappel. Elle me signale que c'est exactement le but recherché, pas de lui faire des enfants ça non, mais c'est la seule chance qu'auraient les autorités Américaines pour faire tomber Ourbanovski.
Bordel, je dois me faire une raison et accepter cet avenir. Et je dois collecter suffisamment de preuves et  les transmettre à Lee afin de rentrer le plus rapidement possible.

- Je préfère crever plutôt que d'être votre compagne, crachais-je pour rester dans mon rôle.

Ses yeux se plissent et son visage devient rouge de colère, il attrape ma chevelure de sa puissante poigne et tire dessus à m'en faire pleurer.

- Ah! Oui, vraiment. Je crois qu'une mise au point s'impose. J'ai été beaucoup trop complaisant avec toi. J'aime cette combativité mais je veux aussi ta soumission. Alors, comme je refuse de te droguer perpétuellement, je vais demander à Igor de te remodeler un peu. Juste ce qu'il faut.

Là, je panique. Je suis dans la merde. Or de question que l'autre pervers me touche.

- Non, attends, tu ne peux pas faire ça, il ... Il va me changer, m'abîmer, je ne serai plus la même, je n'aurai plus d'attrait à tes yeux.

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