Prologue

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La première chose que mon cerveau assimile s'est cette odeur d'urine, de sang et de mort. Puis cette douleur au niveau de mes membres supérieurs. Elle est tellement insupportable que j'essaie de bouger mes bras pour la calmer mais je ne peux pas, seul le tintement d'une chaîne se fait entendre.
J'ouvre brusquement les yeux, une lumière vive percute ma rétine, je cligne des paupières afin de réajuster ma vision. Je vois mes pieds nus immergés dans une bassine d'eau. Je relève subitement la tête vers mes mains, elles sont entravé d'une corde au niveau de mes poignées. Regardant le restant de mon corps je m'aperçois que je suis en sous vêtements et suspendue au plafond par une chaîne dont un crochet maintient mes entraves.
Affolée je regarde tout autour de moi, il n'y a personne et rien dans cette pièce à part une table le long du mur près de la porte. Sur le sol on voit apparaître des tâches brunâtre comme des traînées de sangs séchées.
Où suis-je ? Que m'est-il arrivée ? Je ne me souviens de rien.
Bon à première vue je me trouve dans une salle d'interrogatoire du genres "tu parles ou on te torture", c'est pas bon ça, vraiment pas bon.
M'as t'on repéré?
Ai je fais quelque-chose qui aurait pu dévoiler ma couverture ?
Peu importe, je ne dois pas rester là pour le découvrir, je dois absolument me détacher.
Je passe en revue dans ma tête tous ce que mes instructeurs m'ont appris au cours de mon entrainement. Je dois couper les cordes qui me retiennent, et le seul instrument dont je dispose, sont mes dents.
Aussi, je soulève mes pieds hors de la bassine afin de prendre appui sur ses bords sans la faire basculer. J'y arrive sans difficulté car celle-ci est fixée au sol, grâce à ces quelques centimètres de gagné j'arrive à soulager la tension accumulé dans mes épaules. Je pousse sur mes bras afin de me surélevée pour emmener mes dents au niveau de la corde qui enserre mes poignées. Je tire de toute mes forces sur mes liens. Je réitère l'opération, mais après sept tentatives mes forces me lâche et mon corps retrouve sa position initiale.
C'est à ce moment que j'entends des pas se rapprocher. Soudain la porte s'ouvre en grand et un homme immense à la carrure imposante s'avance tout en me fixant. Une trentaine d'années, les yeux bleus, les cheveux blond coupé au carré, mi long tombant sur ses épaules. Une cicatrice marque son visage du haut de son œil droit jusqu'à sa joue.

- Je suis heureux de voir que notre belle au bois dormant est enfin réveillée. Je vais pouvoir m'amuser, dit il avec un fort accent Slaves.

En disant cette phrase, il se rapproche de moi, son regard libidineux scrutant mon corps.
Mon cœur s'emballe, une goutte de sueur coule le long de mon dos. Je dégluti et prends la parole.

- Qui êtes vous? Où suis-je ? Et pourquoi je suis attaché ?

L'homme tout sourire caresse de sa main ma joue droite avant de gifler avec force celle-ci.

-Ta gueule suka (pétasse en russe), ici c'est moi qui cause.

Sa main agrippe mes cheveux et il ramène mon visage près du sien. Son haleine fétide m'arrive de plein fouet au visage, je sens monter un haut le cœur quand tout à coup, il s'empare de ma bouche forçant le barrage de mes lèvres avec sa langue. Il tire violemment sur ma tignasse, je laisse échapper un gémissement et ce salaud en profite pour y fourrer sa langue. J'ai à peine le temps de réagir qu'il mord au sang ma lèvre inférieure avant de me relâcher.

- Oh ouais, on va bien s'amuser tous les deux. Surtout que ce n'est pas souvent que j'ai le droit à de la si belle marchandise. Je ne sais pas pourquoi tu es là, et je m'en fou.

Sa main lâche mes cheveux, arrive à ma nuque et descend lentement en direction de ma poitrine. C'est alors qu'il glisse sa main sous mon soutien gorge et pince mon téton avec violence.

- On a deux bonnes heures avant que le boss arrive, de quoi faire plus ample connaissance malen'kaya shlyukha (petite pute en russe).

Et là, commence mon calvaire. Cet brute enchaine les coups de poing au ventre, aux côtes, les gifles au visage, suivi de baiser violent. J'ai perdu la notion du temps, je ne suis plus qu'une loque transformé en punching ball part se malade.

Il me délaisse enfin et se dirige vers la table. Sur celle-ci il y dépose une sorte de parchemin en tissu rouge qu'il avait coincé au dos de son jean. En le déroulant, j'entends le tintement métallique des accessoires s'y trouvant. J'imagine qu'elle doit contenir des couteaux ou plutôt des scalpels vu la taille de la pochette. Il sélectionne un instrument et se retourne pour me faire face. J'avais raison, ce malade pointe sur moi un fin scalpel dont la lame brille à la lumière du néon. S'avançant tel un prédateur sur sa proie, il fixe mon corps tout en se passant sa langue sur ses lèvres.

- T'es trop habillée pour la suite des réjouissances malen'kaya shlyukha  (petite pute en russe).

Aussi avec une rapidité déconcertante, il coupe les bretelles et le milieu de mon soutien gorge puis les deux côtés de ma culotte. J'essaie de bouger afin d'éviter la lame, mais à part sentir son feu sur ma peau et le sang couler le long de ma poitrine et de mes cuisses mes sous vêtements tombent au sol. Avec peine j'articule :

- Haaa!!! Espèce d'enculé, sac à merde. Si tu me touche je te bute connard, dis-je en me débattant désespérément.

Il ramasse le tout pour ensuite le fourrer dans ma bouche.

- T'a gueule suka (pétasse en russe), je ne veux pas t'entendre jusqu'à l'arrivé du boss. Je suis là juste pour te mettre en condition pour les questions qui va te poser. Et crois moi je vais aimer ça.

Il s'écarte et se dirige vers le fond de la pièce, dos à moi. Il a disparu de mon champ de vision, j'entends un crépitement et je sent qu'il pose sur mon dos un objet métallique.
Au même instant mon corps se fige et une douleur insupportable me traverse, celui-ci tressaute et un hurlement étouffé, à m'en casser les corde vocale essaie de sortir de mon bâillon. Ce malade vient de m'électrocuter.
Il me fait de nouveau face tenant dans sa main droite une tige métallique d'où sortent des arcs électrique.

- On recommence, je n'ai pas vu ces deux beaux ballons danser pour moi seulement ton délicieux petit cul.

Il pose sa baguette sur mon ventre meurtrie et la même sensation en plus intense traverse tous mon corps.
La vache ce salaud a augmenté l'intensité du voltage.

- Ouais, une belle paire de nichons. Mhum!!! J'ai envie de les goutter.

Il s'approche, prend dans ses mains moites mes deux seins. Je me débats, je geins, un haut le cœur monte dans ma gorge. Je m'étrangle à moitié quand je sens sa langue râpeuse léchée la pointe de mon mamelon gauche. Il referme sa bouche dessus, suce et taite avidement celui-ci sans douceur. Il referme ses dents sur lui et tire violemment. Son autre main lâche mon autre seins et commence à descendre en direction de mon intimité.
J'essaie de crier, de hurler mais seul le bruit étouffé, par mon bâillon improvisé, s'entend. Alors, avec la force du désespoir, je lui balance mon genou droit dans ses couilles, il lâche instantanément mon téton et se plie en deux, tenant ses attributs en vociférant.

- Haaa!!! Gryaznaya shlyukha (Putain sale pute en russe). Sliucha (Salope en russe), tu vas regretter ce geste, suka (pétasse en russe).

Il se redresse et m'envoi un uppercut au visage. La douleur est vive et intense. Ma joue, ma mâchoire n'est que douleur.Je suis sonnée, des points jaunes apparaissent, mais je le vois se redirigé en boitant vers la table où se trouve sa pochette de scalpels. Il en sort une longue lame effilée.

- Je vais te taillader le visage malen'kaya shlyukha  (petite pute en russe), et après même tes parents ne pourront te reconnaître. Ensuite je vais te baiser par tous les trous pour te montrer qui domine ici. Tant que je ne te tue pas, j'ai tout les droits sur toi.

Ho! merde, c'est impossible, je vais me faire violer et défiguré pourquoi ? Pour ce job d'espionnage, je n'aurais pas dû accepter cette proposition à la sortie du lycée.
Je repense à mes derniers instants de bonheur avant tout cela. A lui, mon âme sœur, ma moitié, mon cœur. Jamais on ne se reverra, je vais surement mourir là, dans cette endroit sordide, sans avoir rien connue de la vie, d'une vie à deux.
Je peine à redresser la tête et putain, je le vois avancer avec sa lame un sourire crispé aux lèvres, son regard est froid et déterminé. Je sens mes larmes couler le long de mes joues. Je ferme les yeux et j'entends mon cœur pulsé dans mes tympans. Je manque d'air, je ventile, une crise de panique m'enserre les poumons. J'ouvre les yeux sur mon tortionnaire, il est juste en face de moi brandissant sa lame à quelques centimètres de ma joue. Mes yeux se voile, les points jaunes réapparaissent, un sifflement se diffuse dans ma tête. Ma dernière pensé cohérente est pour lui,  mon amour. Puis rien c'est le noir, je m'évanouis.

InfiltréeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant